
Ce texte, issu de la conférence coprésidée par la France et l’Arabie saoudite en juillet dernier, marque une tentative diplomatique majeure pour relancer un processus de paix moribond.
Un vote massif, mais des absences révélatrices
Avec 142 voix pour, 10 contre , dont celles d’Israël et des États-Unis , et 12 abstentions, la déclaration a été saluée par des applaudissements nourris dans l’hémicycle. Pourtant, l’absence des deux puissances lors de la conférence du 28 au 30 juillet à New York a jeté une ombre sur l’unanimité recherchée. Plus d’une centaine de délégations avaient pris la parole, mais le silence des principaux protagonistes du conflit a résonné comme un signal d’alerte.
Un appel collectif pour mettre fin à la guerre
Le texte adopté se veut résolument tourné vers l’action. Les signataires s’engagent « à agir collectivement afin de mettre fin à la guerre à Gaza, de parvenir à un règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, fondé sur la mise en œuvre effective de la solution à deux États, et de bâtir un avenir meilleur pour les Palestiniens, les Israéliens et tous les peuples de la région ».
Mais la déclaration ne se contente pas d’énoncer des principes. Elle met en garde : « En l’absence de mesures décisives en faveur de la solution à deux États et de garanties internationales solides, le conflit s’aggravera et la paix régionale restera insaisissable. »
Le Hamas sommé de céder le contrôle de Gaza
Autre point fort du texte : l’appel explicite à un changement de gouvernance dans la bande de Gaza. « Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale », stipule la déclaration. Une exigence qui reflète la volonté de replacer l’Autorité palestinienne au cœur du processus de paix.
Une paix encore lointaine
Malgré cette avancée diplomatique, la réalité sur le terrain reste sombre. Deux mois et demi après la conférence, les violences se poursuivent et les perspectives de paix semblent plus fragiles que jamais. Le texte adopté apparaît ainsi comme une lueur dans l’obscurité, mais dont l’éclat dépendra de la volonté politique des acteurs clés.