De nouvelles manifestations conduites par une jeunesse réclamant justice, liberté mais surtout l’accès à l’eau et à l’électricité ont refait surface samedi, à Antananarivo. Ces manifestations interviennent après les violents affrontements avec les forces de l’ordre survenus lors de la première journée de mobilisation jeudi dans la capitale. Les instigateurs du mouvement avaient exhorté sur les réseaux sociaux, à marcher dans le calme et à se replier aux premiers signes de violence pour ne pas mettre d’autres vies en danger.
Lors des premières manifestations du jeudi, la police avait dispersé les manifestants avec des grenades lacrymogènes et des tirs de balles en caoutchouc. Plusieurs scènes de pillage et d’incendie ont meublé ces manifestations. Le samedi, les manifestants pour la plupart vêtus de noir et le visage couvert, certains arborant des chapeaux de paille colorés, ont été dispersés par les forces de l’ordre, déployées en grand nombre, les empêchant de marcher vers le centre-ville d’Antananarivo.
Des sources annoncent la mort de cinq personnes tuées dans les violences de jeudi, mais ce bilan n’a pas été confirmé de source officielle. Le président malgache Andry Rajoelina a annoncé vendredi le limogeage de son ministre de l’Énergie, tout en qualifiant les violences « d’actes de déstabilisation ». La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), présidée par Rajoelina, s’est dit samedi préoccupée par « un nombre non confirmé de morts, de blessés et de dégâts importants aux biens publics et privés », dans un communiqué. L’Union africaine a de son côté appelé à la retenue, au calme et au dialogue.
