
Au Mali, cela fait tout juste un mois que les habitants de Mopti n'ont plus du tout d'électricité. Cette ville de plus de 560 000 habitants, l'une des plus importantes du pays, subit comme tout le Mali les effets de l'embargo sur le carburant décrété début septembre 2025 par le Jnim, organisation liée à al-Qaïda. Ces terroristes attaquent les convois de camions citernes. Si certains parviennent à passer, la pénurie de carburant est massive. Les coupures d'électricité étaient déjà fréquentes, désormais, dans de nombreuses villes, le courant ne passe désormais plus du tout.
Les habitants de Mopti n'ont plus d'essence, ni d'électricité. Les groupes électrogènes sont en panne sèche, seuls les panneaux solaires permettent à l'hôpital, notamment, d'assurer certains services, ou aux habitants de recharger leur téléphone.
Mohamed Sanous Nientao est ressortissant de Mopti, homme d'affaires, politique - président de la section locale de l'UDD, désormais dissous comme tous les partis politiques du Mali - et fondateur de l'ONG locale MSN-Mouvement solidarité nouvelle. Désormais en exil, mais en contact permanent avec sa ville, il peut témoigner sans risque. « Depuis le 7 octobre, nous n'avons plus d'électricité, déplore-t-il, pas même une seconde. C'est le black out total. Pour les habitants, c'est catastrophique », témoigne-t-il à RFI.
En début de semaine, le général Assimi Goïta a assuré que les autorités travaillaient à trouver des solutions. « Certaines réponses doivent aussi venir des familles » a également déclaré le président de la transition, appelant les Maliens à réduire leurs déplacements, à rester unis, et à ne pas céder à la panique.
Bema Bakayoko