
Après avoir accusé le Hamas de violation de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, Israël a suspendu l'entrée "jusqu'à nouvel ordre" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
"Conformément aux directives de l'échelon politique, et après une série de frappes significatives en réponse aux violations du Hamas", les troupes ont "repris l’application du cessez-le-feu", a ensuite indiqué l'armée en soirée. Les forces israéliennes "continueront de respecter l’accord de cessez-le-feu" mais "riposteront avec fermeté à toute violation", a-t-elle averti.
Avant cette annonce, des Gazaouis ont fait part de leur vive inquiétude, redoutant un retour à la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. "C'est comme si la guerre avait repris. Le sang coule de nouveau", a affirmé Abdallah Abou Hassanein, 29 ans, dans le secteur de Bureij, visé par des frappes.
"Mon Dieu ! À peine quelques jours sont passés depuis la trêve, nous n'avons même pas eu le temps de respirer, et maintenant les bombardements reprennent de plus belle", a fait écho Oum Mohamed Abou Awda à Nousseirat.
Des images ont montré des Palestiniens courir pour trouver un abri après des bombardements à Bureij, ainsi que des blessés et des corps de victimes transportés dans un hôpital de Deir al-Balah, où des Palestiniens pleurent leurs proches.
Selon France 24, l'armée, qui contrôle la moitié du territoire palestinien, a dit plus tôt dans la journée avoir frappé "des dizaines de cibles terroristes du Hamas" dans la bande de Gaza, dont des stocks d'armes et tunnels, "en réponse à la violation flagrante du cessez-le-feu".
Bema Bakayoko