
Depuis la prise de la ville d'El-Fasher, capitale du Darfour-Nord, le 26 octobrepar les Forces de soutien rapide ( FSR), la ville est soumise à une paralysie. Les témoignages sur les crimes commis continuent cependant à diffuser. Environ 70 000 personnes ont réussi à quitter El-Fasher, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dont 5 000 sont arrivées à Tawila. Mais des dizaines de milliers de personnes restent piégées dans la ville. Selon RFI, des centaines de personnes cherchent à quitter el-Fasher sont interceptées par les FSR qui confisquent leurs moyens de transport et les obligent à rentrer dans la ville ou les kidnappent. Le Réseau des médecins soudanais indique que des milliers de personnes sont ainsi détenues par les FSR. Ces personnes sont rassemblées dans des geôles improvisées. Certaines sont libérées et témoignent des atrocités subies.
Depuis le 26 octobre dernier, les témoignages se multiplient sur les exactions : liquidations sommaires, viols, pillages et attaques contre les humanitaires. Certains font état de taxes imposées sur les proches des détenus afin d’obtenir leur libération.
Bema Bakayoko