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La Chine menace de bombarder l'Australie

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Abidjan, mercredi 11 mai 2021, Lavenir.ci -“La Chine devrait envoyer ses missiles balistiques sur l’Australie si elle intervient dans un conflit sino-taiwanais”. Cette menace provient d’une tribune signée par Hu Xijin, le rédacteur en chef du site Global Times : il s’agit de l’organe de presse officiel du parti communiste chinois. Ce site est aussi considéré comme le vecteur principal de la propagande diplomatique de la Chine à l’international, ce qui laisse peu de doutes sur les intentions du gouvernement local vis à vis de l’Australie. Dans ce court papier, le propagandiste détaille comment la République populaire doit punir l’île-continent si celle-ci s’immisce trop dans un conflit militaire entre Pékin et Taïwan.

“La Chine ne veut que la paix. Cependant si l’Australie a le culot d’aider les États-Unis et envoie ses troupes pour défendre Taïwan, alors un cataclysme s’abattra sur ce pays”, prévient encore Hu Xijin. Selon le Global Times, l’armée chinoise serait facilement en mesure de détruire les bases militaires australiennes situées au nord de l’île-continent. De son côté, le quotidien The Australian estime que le site de renseignement australo-américain de Pine Gap serait l’une des cibles prioritaires de l’armée chinoise, en cas d’attaque. Sydney serait aussi visée par les missiles ennemis tout comme la ville côtière de Darwin qui abrite une base appartenant à l’armée américaine.

Avant de mettre à exécution sa menace d’intervention armée, le Global Times croit savoir que le gouvernement de Xi Jinping emploiera des méthodes d’intimidation pour faire comprendre aux “faucons australiens” qu’il ne faut pas “interférer dans les affaires chinoises”. Ce n’est pas la première fois que Pékin exerce des pressions sur Canberra, qui gêne les intérêts chinois. L’île-continent avait notamment exclu le géant chinois des télécoms Huawei du déploiement du réseau 5G sur son territoire. Le premier ministre australien, Scott Morrison, a également provoqué l’ire des autorités chinoises en réclamant une enquête indépendante sur l'origine du coronavirus.

En représailles, la Chine, premier partenaire commercial de l'Australie, a récemment pris des mesures de rétorsion à l'encontre de Canberra, en suspendant les importations d'un grand nombre de produits agricoles parmi lesquels, le bœuf, l'orge et le bois. Selon Scott Morrison, cette diplomatie coercitive n'est “qu'un avant-goût" de ce que d'autres pays - y compris européens - pourraient subir à l'avenir.

Cependant, l’Australie ne compte pas se laisser intimider par le gouvernement de Xi Jinping. L’État va même dépenser près de 1,4 milliard d’euros pour renforcer sa puissance militaire. Canberra a autorisé l’achat de centaines de véhicules blindés à des entreprises américaines, dont 75 tanks M1A2 Abrams. Cette acquisition a été décidée alors que Peter Dutton, le ministre australien de la Défense, vient d’exprimer le souhait de mettre fin au bail du port de la ville de Darwin, qui réserve l’usage exclusif de l’infrastructure à l’entreprise chinoise Landbridge. Ce port situé dans le nord de l’Australie est d’une importance capitale puisqu’il fait partie du tracé de la nouvelle route de la soie voulue par Pékin.

Lavenir et Le Capital

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