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Daouda Coulibaly : “Je suis un survivant, vous ne pouvez pas me faire peur”

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En ce jour de l’Assomption, le journaliste ivoirien Daouda Coulibaly a livré, sur ses réseaux sociaux, un témoignage bouleversant sur son parcours, marqué par la douleur, la résilience et le courage.

Illustrée par une photo poignante d’un lit d’hôpital, où l’on voit un enfant grièvement brûlé sous le regard bienveillant de sa grand-mère, sa publication retrace un drame qui a failli lui coûter la vie.

« J’avais à peine 6 ans. L’huile bouillante avait failli m’emporter. Six mois de coma. Deux ans cloué à l’hôpital des grands brûlés », écrit-il. Ce séjour prolongé entre quatre murs blancs ne l’a pas seulement confronté à la souffrance physique : il y a appris que la guérison passe aussi par une force morale inébranlable.

Entre nuits sans sommeil, douleurs lancinantes, regards moqueurs et humiliations, le jeune Daouda a forgé un mental d’acier. « Si je n’ai pas craqué dans ce lit d’hôpital, si je n’ai pas plié face au feu, ce n’est pas aujourd’hui, marié et père, que je vais me laisser abattre par des mots ou des attaques », affirme-t-il avec détermination.

Son parcours est aussi marqué par des épreuves professionnelles. Le 25 mars 2018, alors qu’il couvrait avec son confrère Landry Beugré un sit-in de l’opposition devant le siège de la Commission Électorale Indépendante (CEI), à Cocody, les Deux Plateaux, Daouda avait été agressé physiquement par des forces de l’ordre. Un épisode qui reste dans les mémoires comme un exemple des difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes en Côte d’Ivoire.

Qu’il s’agisse de brûlures dans l’enfance ou de coups reçus dans l’exercice de son métier, l’homme n’a jamais plié. Aujourd’hui, il assume ses cicatrices comme « des médailles » qui racontent une seule histoire : celle d’un survivant. « Vous ne pouvez pas me faire peur », conclut-il, le regard tourné vers l’avenir.