
ciMalgré une communication intensive et des déclarations prometteuses sur l’ampleur attendue de l’événement, les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon des sources policières, à peine 5 000 personnes ont répondu à l’appel sur la vaste esplanade de la place Ficgayo. Une affluence bien maigre pour une coalition qui se veut force alternative face au pouvoir en place. Sur le terrain, plusieurs bâches dressées pour l’occasion sont restées désespérément vides. Les organisateurs, conscients de l’image que cela renvoyait, ont tenté de sauver les apparences en multipliant les plans en profondeur pour leurs retransmissions et photos officielles, évitant soigneusement de montrer les espaces clairsemés.
Alors que ce meeting était présenté comme une étape décisive dans la construction d’une opposition unie et crédible, l’événement a finalement accouché d’une souris. Derrière les slogans enflammés et les discours martelés, une réalité s’impose : l’opposition peine encore à rassembler largement sur le terrain, en dépit de ses nombreuses composantes.
À l’heure où les prochaines échéances électorales se profilent, cette démonstration manquée soulève des questions sur la capacité du CAP à mobiliser et à peser réellement dans le débat politique ivoirien. Une chose est sûre : au-delà des annonces, l’opposition devra revoir sa stratégie pour espérer rivaliser face à un pouvoir solidement installé.
Yacouba DOUMBIA