
Leur dépôt de candidature pour l'élection législative du 27 décembre prochain, malgré l'interdiction du président de leur parti de participer à ces élections, a été perçu comme un acte de défiance vis-à-vis de celui-ci. D'où la décision de Laurent Gbagbo de révoquer ces 22 cadres de leurs fonctions dont Blaise Lasm, Stéphane Kipré et Arthur Prince-Richard Dali.
"Cette décision, mûrement réfléchie, s'inscrit dans un cadre de responsabilité politique, et de respect pour les victimes. En effet, lors de la session du Comité central du 6 novembre 2025, son Excellence le président Laurent Gbagbo, en sa qualité de président du Parti a exprimé avec clarté sa position personnelle quant à la participation du PPA-CI aux élections législatives", a d'abord expliqué le parti de l'opposition dans un communiqué de presse largement diffusé sur la toile.
A le parcourir, Laurent Gbagbo avait dit ceci : "C'est pourquoi, en ce qui me concerne, je suis contre l'élection à court terme. Je pense que s'apprêter pour le 12 pour aller en décembre, c'est couvrir la forfaiture qui a eu lieu. C'est couvrir les blessés et les morts qui ont eu lieu d'un linceul dédaigneux".
Ainsi, à la suite du débat qui a suivi cette rencontre, poursuit ledit communiqué, le Comité central "a décidé collectivement de ne pas participer aux élections législatives. Conformément à l'article 8 des statuts du PPA-CI, cette décision s'impose à tous les membres du parti, quelle que soit leur fonction".
C'est donc à la suite de cette rencontre et à l'égard de la posture de "défiance" de certains cadres vis-à-vis du parti que cette décision de leur révocation est tombée. "C'est donc avec regret mais avec fermeté que son Excellence Laurent Gbagbo a décidé de retirer sa confiance à celles et ceux qui ont sciemment choisi la désobéissance et l'insurbordination en faisant acte de candidature aux élections législatives contre la décision du Parti", peut-on lire dans ce communiqué.
Qui estime d'ailleurs que "dans ces moments graves, où notre peuple pleure ses morts, panse ses blessures et lutte pour sa liberté, chaque acte compte. Chaque posture engage. Chaque responsabilité doit être assumée".
Au nombre des membres qui ont subi la rigueur de la sanction de leur président : Affoua Kra Monique ; Assémien Kacou Édouard ; Asseu Elolo Sidonie ; Assi Ndin Théodore ; Bohui Hugues Gérard Kurtus ; Dago Kouassi Auguste ; Dalli Arthur Prince-Richard ; Ecra Elidjé Joseph ; Garou Antoni ; Gbahi Honoré Martial ; Gnonblesson Pierre Quintus ; Gooré Bi Gnamien Taunin ; Kipré Stéphane ; Koffi Loukou Léon ; Koua Charles-Philipps Kinimo ; Kprekpré Zilihonon Bernadette Ernestine Sylvie ; Lac Lebato Modeste ; Lasm Ny Blaise ; Ouégnin Georges Armand ; Séri Louma Hortense ; et Youté Wonsébéo innocent.