
Selon le communiqué du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, les agents ont débuté la fouille sans incident, inspectant plusieurs cellules avec succès. Cependant, lorsqu'ils ont atteint le bâtiment E, ils ont été accueillis par une forte hostilité de la part des détenus, armés de gourdins, de machettes et d'autres objets contondants. Face à cette situation chaotique, les agents ont été contraints de tirer des coups de sommation pour permettre leur repli.
L'appel à l'appui des forces de la Gendarmerie et de la Police Nationale a permis de rétablir l'ordre, mais pas sans conséquences tragiques. Selon le bilan communiqué, cinq détenus ont tragiquement perdu la vie, tandis que vingt-neuf autres ont été blessés lors de l'incident, dont six agents pénitentiaires.
Les blessés ont reçu les soins nécessaires et un médecin légiste a été convoqué pour rendre compte de la situation. Malgré les violences, la fouille a pu se poursuivre, permettant la saisie d'une importante quantité de drogues et d’objets prohibés, incluant plusieurs blocs de cannabis, des plaquettes de Tramadol, dix-huit téléphones portables, trois grenades et diverses armes blanches.
Il est important de rappeler que des opérations similaires menées dans le passé avaient déjà révélé des volumes significatifs de drogues, illustrant ainsi les défis constants auxquels l'Administration pénitentiaire est confrontée en matière de sécurité et de contrôle des établissements pénitentiaires.
Le 12 février dernier, les forces de l’ordre ont très vite étouffé une pareille tentative de mutinerie dans cette maison d’arrêt.
Joël DALLY