
Ce serait un truisme d’affirmer que l’opposition est vent debout contre l’éventualité de la candidature du Président Alassane Ouattara. Si tous semblent faire chorus et entonnent à l’unisson et en chœur l’hymne à l’exclusion vis-à-vis du mentor des Houphouëtistes, le plus déterminé est, sans conteste, le président du FPI, Pascal Affi N’guessan. Or, il se trouve que ce dernier était déjà engagé dans cette douteuse logique en 2020, lorsque le même débat s’est posé. In fine, il était au rang de ceux qui ont mis en place le Conseil national de transition (CNT), cet organe subversif qui visait à faire pièce à l’ordre politique qui était alors établi. Mis aux arrêts, puis élargi après quelques mois au ‘’frais’’, le même Affi avait finalement signé un partenariat avec le RHDP. Avant de rompre de manière unilatérale cet accord suite à sa cuisante déculottée aux Régionales dans le Moronou, son bastion traditionnel, où il s’était porté candidat.
Faut-il voir dans cette infortune électorale, l’explication à la rupture d’avec le parti présidentiel qu’il avait accusé de ne s’être pas assez impliqué pour lui éviter cette bérézina ? Toujours est-il que depuis cette parenthèse, Affi est devenu plus virulent et donne le sentiment qu’il a fait de cette affaire de nouvelle candidature de Ouattara, une affaire personnelle, ne ratant aucune occasion pour ruer dans les brancards. C’est ainsi que, dans l’une de ses interventions, il a cru faire une piqûre de rappel. « Avoir violé la Constitution une première fois ne donne pas le droit de la violer à nouveau. Aucun Ivoirien ne peut faire plus de 10 ans à la tête du pays. Le président Alassane Ouattara est dans un mandat illégal, acquis contre la Constitution, et nous ne pouvons tolérer qu’il persiste », a-t-il chargé, sabre au clair. De plus, l’ancien « Lion du Moronou » a successivement déploré l’absence de démocratie et de réconciliation nationale dans le pays, selon lui, ainsi que le traitement déshumanisant supposé infligé aux pauvres du pays qu’« on chasse sans ménagement de leur habitat, qu’on traite comme des espèces nuisibles et indésirables ». Quel fiel !
Elle a rappelé que Ouattara ne devrait pas se présenter
Quant à Simone Ehivet, elle a rappelé que selon la législation ivoirienne, le président actuel ne devrait pas être en mesure de se présenter à un autre mandat. « Les membres de son parti annoncent et proclament chaque jour qu’il va être leur candidat. Maintenant, a-t-il le droit d’être candidat ? », s’est-elle interrogée. Pour Laurent Gbagbo, adversaire « éternel » d’Alassane Ouattara, « celui qui est candidat pour un 4e mandat, il n’est pas candidat et nous ferons tout pour qu’il ne soit pas candidat ». Puis, comme s’il voulait montrer sa détermination, dans la lettre ouverte adressée au « peuple de Côte d’Ivoire », il n’a pas exclu de se battre, ajoutant que « Trop, c’est trop ». « Est-ce que trop n’est pas trop ! Mes amis, soyez prêts pour la bagarre.
On va se bagarrer », a-t-il martelé. Face à ces gesticulations qui démontrent, à la vérité, l’impuissance de ces opposants devant les nombreuses réalisations de la gouvernance Ouattara, le RHDP affiche son bilan inattaquable et sa sérénité. Pas besoin de « se battre » contre qui que ce soit, si ce n’est contre la pauvreté, le sous-développement ou autres facteurs avilissants. C’est pourquoi, les actes de provocation de l’opposition ne trouveront en réaction, qu’une chose et une seule, l’indifférence, la sereine indifférence du parti présidentiel, occupé à améliorer les conditions de vie des populations comme il en a pris le pli depuis bientôt 15 ans. Et il n’y a que ceux qui refusent de voir ou d’entendre qui pourront dire le contraire. Tant il est vrai qu’on ne peut ouvrir les yeux de celui qui refuse de voir, ni les oreilles de celui qui refuse d’entendre. Et c’est bien le cas de tous ces opposants habitués aux vuvuzelas qui font croire que rien de positif n’est fait et qui refusent de voir les réalisations de Ouattara, alors qu’ils en bénéficient aussi. La mauvaise foi a rarement atteint de tels sommets !
Ambroise Tiétié