
Selon lui, cinq raisons majeures justifient le rejet de cette procédure en l’état.
Tout d’abord, il pointe du doigt le niveau technique du dispositif : la collecte manuelle des parrainages dans au moins 1 % du corps électoral, réparti dans plusieurs régions, pose des défis logistiques majeurs. Ceux-ci sont, d’après lui, aggravés par l’absence de mécanisme de vérification indépendant. Il précise néanmoins : « Ce n’est pas le principe qui est à rejeter, mais son application dans notre environnement institutionnel. », a-t-il déclaré.
Ensuite, il a évoqué les contraintes sécuritaires, sociologiques et politiques, estimant que le climat social actuel rend ce processus difficilement applicable. La peur des représailles, les clivages communautaires et la faible mobilisation civique constituent, selon ses propos, des freins majeurs à la participation libre des citoyens.
À cela s’ajoute une dimension affective, source de confusion selon lui : les électeurs assimileraient souvent le parrainage à une adhésion politique, ce qui entraîne des doublons ou des invalidations injustes.
De ce constat, Vincent Toh Bi conclut que le parrainage, dans sa forme actuelle, crée de l’exclusion et porte atteinte à l’égalité des chances. Par conséquent, il en appelle à son retrait pur et simple, plaidant pour une réforme électorale plus juste et inclusive, en conformité avec les principes de la Charte africaine de la démocratie. « La démocratie ne doit pas commencer par l’exclusion », affirme-t-il, en insistant sur la nécessité d’un processus électoral transparent, ouvert et apaisé.