Dans son communiqué, le Gouvernement du Burkina Faso informe les populations burkinabè du rapatriement de la dépouille d’Alain Christophe Traoré alias Alino Faso, le lundi 18 août 2025 à 14H25 à l’aéroport international de Ouagadougou. « Le Gouvernement du Burkina Faso informe les populations du rapatriement de la dépouille mortelle de notre compatriote Alain Christophe Traoré alias Alino Faso, le lundi 18 août 2025 à 14H25 à l’aéroport international de Ouagadougou », peut-on lire dans le communiqué.
A en croire les autorités burkinabè, « ce rapatriement fait suite aux multiples démarches engagées par le Gouvernement burkinabè, de concert avec la famille Traoré, afin d’offrir à notre compatriote Alino Faso des obsèques dignes et honorables ». Par ailleurs, les autorités burkinabè soulignent que toutes les dispositions ont été prises pour la suite judiciaire de cette affaire. « Le Gouvernement rassure l’opinion nationale de son engagement à prendre toutes les dispositions idoines pour la suite judiciaire de l’affaire de la disparition suspecte de Alain Christophe Traoré alias Alino Faso dont l’engagement patriotique pour les causes sociales demeure indélébile », précise le Porte-parole du gouvernement dans son communiqué non sans inviter les populations à rester mobilisées pour la manifestation de la vérité.
Détenu en Côte d’Ivoire depuis le 10 janvier 2025, Alino Faso était poursuivi pour « intelligence avec des agents d’un État étranger de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de la Côte d’Ivoire ». Dans un communiqué du procureur de la République en date du dimanche 27 juillet 2025, il informait de la mort de l’activiste. A en croire le procureur de la République Alino Faso avait été retrouvé mort dans sa chambre à l’école de gendarmerie à Cocody, le jeudi 24 juillet 2025, à 7 heures 30 minutes. Après des analyses et conclusions d’un médecin légiste, mentionne le communiqué, il ressort qu’Alino Faso s'était pendu à l'aide de son drap de lit. Et ce, après avoir tenté sans succès de s'ouvrir les veines du poignet.
Dans un communiqué du gouvernement burkinabè en date du lundi 28 juillet 2025, les autorités burkinabè s'étonnaient que « le drame se soit produit dans une école de gendarmerie et dans ces circonstances alors même que le Porte-parole du Gouvernement ivoirien s'était évertué à nier les pratiques d'enlèvement forcé, d'exécution sommaire et de torture en Côte d'Ivoire, lors d'un point de presse en date du 15 janvier 2025 ». Tout en condamnant « fermement cette disparition assimilable à un assassinat crapuleux », les autorités burkinabè avaient appelé « l'Etat de Côte d'Ivoire ainsi que le Gouvernement ivoirien à une transparence totale dans la gestion de cette affaire ». Aussi, ont-elles exigé « des autorités ivoiriennes le rapatriement sans délai du corps de notre compatriote Alain Traoré pour des obsèques dignes et honorables ».
