Politique

Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement : « Alassane Ouattara sera notre candidat »

mamadou-toure-porte-parole-adjoint-du-gouvernement-alassane-ouattara-sera-notre-candidat
Pour Mamadou Touré, seul Alassane Ouattara est capable de diriger la Côte d'Ivoire (ph:dr)
PARTAGEZ
Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement, dans cette interview aborde de l'aura du président de la République Alassane Ouattara en Afrique de l'Ouest. Il revient également sur le retrait des noms de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam de la liste électorale.

Le président Ouattara va-t-il se présenter à la prochaine présidentielle ?

C'est la volonté de la quasi-totalité des militants et des cadres du RHDP et c'est cette position que nous allons exprimer aujourd'hui. J'en suis certain : Alassane Ouattara sera notre candidat. Les situations nationales et sous-régionale demandent qu'il le soit.

Le PIB a presque doublé

C'est-à-dire ? 

Depuis quinze ans, la Côte d'Ivoire s'inscrit dans une dynamique de développement avec notamment la réduction de la pauvreté, qui est passée de 55% à 37 % de la population. Le PIB a presque doublé pendant cette période et la croissance va, selon le FMI, se poursuivre à un rythme soutenu. Nous pensons que seul le leadership du chef de l'État peut maintenir cette dynamique. Il faut aussi un président avec suffisamment d'aura pour gérer la complexité de la situation régionale, dominée par des défis sécuritaire et géopolitique. La sortie du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cedeao [Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest] représente par exemple un défi, non seulement pour cette instance mais aussi pour la Côte d'Ivoire. Le leadership du président Ouattara devrait aider à régler cette situation. 

A lire aussiEbimpé en liesse : Alassane Ouattara reconduit à la tête du RHDP

Alassane Ouattara aura 84 ans le 1er janvier. N'y a-t-il donc personne dans votre parti pour reprendre le flambeau ? 

Mais je ne vois pas qui, aujourd'hui, au-delà même de notre parti, a le leadership et l'expérience du président pour faire face à ces enjeux. Et puis l'important n'est pas la question de son âge mais de savoir s'il est bon pour le service. Je peux vous assurer qu'il l'est.

Mais, à un moment ou à un autre, il lui faudra bien passer le relais. S'il est élu, pourrait-il le faire en cours de mandat ? 

ces critiques viennent d'une opposition qui est profondément antidémocratique

Ce quatrième mandat sera son dernier puisque la Constitution l'impose. Je suis sûr qu'il saura trouver les mécanismes au sein du parti pour faire émerger celui ou ceux qui prendront la relève dans cinq ans.

Sa précédente élection, la troisième, fut déjà contestée puisque la Constitution limite à deux le nombre de mandats. Ne craignez-vous pas qu'une quatrième candidature n'alimente la colère ?

Mais ces critiques viennent d'une opposition qui est profondément antidémocratique, qui refuse d'admettre que la démocratie repose sur le respect de l'État de droit. Il y a eu un débat sur la légalité de sa candidature en 2020 et le Conseil constitutionnel, seul organe à même de se prononcer sur cette question, a tranché, estimant que la Constitution permettait à Alassane Ouattara de faire deux nouveaux mandats. Le débat est donc clos.

L'opposition vous accuse d'être antidémocratiques puisque vos principaux adversaires sont empêchés de se présenter… 

Mais ces candidats avaient tous des problèmes avec la loi ! Laurent Gbagbo, par exemple, a été radié de la liste électorale en 2020. Sa situation n'a pas changé, donc pourquoi pourrait-il s'inscrire en 2025 ? Concernant Tidjane Thiam, le président du PDCI-RDA, il est victime de ses propres turpitudes. La Constitution exige pour être candidat d'être ivoirien à titre exclusif, laissant la possibilité à ceux qui ont une double nationalité de renoncer à l'une d'entre elles.

Mais il a renoncé à sa nationalité française… 

Pas à temps, puisqu'il l'a fait après la révision de la liste électorale. Il a pourtant été élu à la tête du PDCI en décembre 2023. Pourquoi avoir attendu dix-huit mois pour renoncer à sa nationalité française alors qu'il était pressenti pour être candidat de son parti en 2025 ? Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.

A lire aussi2e congrès ordinaire du RHDP : les militants plébiscitent Alassane Ouattara

Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire est un pays normal

Laurent Gbagbo a parlé de bagarre dans le pays. Doit-on s'attendre à un scénario à la 2010, quand les élections avaient débouché sur une crise politique sanglante ?
                                                                                                                                                                                                        En appelant les jeunes à descendre dans la rue, Laurent Gbagbo est peut-être nostalgique de cette période. Sauf que quinze ans ont passé. Les choses ont fondamentalement changé. En 2010, nous avions un pays coupé en deux, une rébellion dans la zone Nord, des groupes d'autodéfense dans la zone Sud, une armée qui était désorganisée. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire est un pays normal avec une armée régulière. Il n'y a plus de miliciens, plus de rebelles. Il n'est donc pas possible de se retrouver dans la même situation. 

Source : La Tribune du Dimanche

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire