
Dans un post publié par la célèbre page "EulogeKuyoFirst", le président du mouvement Fraternité ivoirienne pour l'entente et la renaissance (FIER), a décrypté la grande mobilisation du RHDP qui s'est déroulée, le dimanche 2z juin au stade Alassane Ouattara d'Ebimpé.
Au niveau de la mobilisation, à l'instar de tous les Ivoiriens, Jean Bonin, a reconnu la force du parti au pouvoir avec cette démonstration de force. Idem pour les discours et l'organisation de ce congrès qui, selon lui, aura été à la hauteur des attentes.
A présent, sur les discours, d'abord prononcés, par l'ancien Premier ministre, Patrick Achi, président de ce congrès, Jean Bonin y a trouvé quelques limites. Même s'il était d'accord avec la plupart des éléments donnés par Patrick Achi, Jean Bonin estime qu'il a omis certains points clés. "De mon point de vue, il a oublié de mentionner deux défis structurels qui doivent désormais être pris à bras-le-corps par le RHDP s'il veut inscrire son action dans la durée. Le défi identifiez et la nécessaire "désetnicisation" du RHDP", a-t-il mentionné. Selon lui, l'une des faiblesses persistantes du RHDP demeure la perception communautaire de son identité. En clair, selon M. Bonin, le RHDP donne "parfois l'impression d'un parti dominé par le nord, et ce pour plusieurs raisons factuelles".
Il est question, selon lui des trois dernier Premiers ministres de la Côte d’Ivoire sous le règne du président Ouattara. C'est-à-dire Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko (qui sont originaires du nord du pays. Pour le cas de Patric Achi, Jean Bonin rappelle que ce choix a "été perçu comme un choix par défaut"... avec des postes clés de la gouvernance du pays qui sont occupés par des Hommes considérés proches du président, et donc issus de cette parti du pays.
La question de la lutte contre la corruption, reste aussi, selon lui, un piste sur lequel le parti au pouvoir devra se pencher... s'il conserve le pouvoir. Mais l'autre point dans son analyse, c'est la position "affaiblie" de l'opposition. "Le PPA-CI de Laurent Gbagbo est miné par des tensions avec ses anciens compagnons de lutte politiques du FPI et de son ex épouse, un manque de stratégie claire et une communication parfois clivante. Le PDCI, orphelin d'Henri Konan Bédié depuis août 2023, semble perdu dans un débat sans fin sur la direction à prendre et le profil de son candidat", a-t-il détaillé.
Avec tous ces éléments et toutes ces "failles" que compte les partis politiques de l'opposition, Jean Bonin pense avoir sa petite idée sur la candidature du président ivoirien. "A ce stade, je pense qu'Alassane Ouattara se présentera. Pas forcément par désir personnel de pouvoir, mais par nécessité tactique, face à une opposition désorganisée. Et il gagnera, no. Pas grâce à une popularité écrasante, mais par défaut de stratégie victorieuse de ses adversaires, trop souvent enfermés dans le discours victimaire". Tels est, en gros, la vision de Jean Bonin sur ce qui pourrait arriver dans les prochains mois.