
Alors que le PPA-CI et le PDCI-RDA ont conjointement tenu une rencontre de haut niveau au cours de laquelle, Ahoua Don Mello n'a pas pris part, malgré lui, ce dernier a tenu à sortir de sa reverse pour mettre les choses au clair. Ainsi, dans son communiqué, il dénonce avec fermeté la « fuite » de cette note interne et ce qu’il qualifie de « terrorisme idéologique » au sein du parti, accusant la direction d’entretenir la confusion et de violer la confidentialité des échanges.
Le Cabinet précise qu’il ne s’agissait aucunement d’une lettre ouverte ou d’un courrier officiel, mais d’une simple note d’analyse stratégique, transmise en main propre au président Laurent Gbagbo le 29 juin 2025 lors d’une rencontre privée. Cette note avait pour objectif de proposer des pistes de réflexion sur la stratégie du parti à la lumière de la publication de la liste électorale définitive, qui exclut la candidature de Laurent Gbagbo.
Le communiqué insiste sur la tradition de telles notes échangées entre les deux hommes depuis plus de 40 ans, et rappelle que Laurent Gbagbo avait choisi de transmettre la note à un groupe de travail composé de Sébastien Dano Djédjé, Jean-Gervais Tchéidé et Justin Katinan Koné pour approfondir la discussion. Faute d’accord au terme des échanges, Ahoua Don Mello avait demandé à reprendre la discussion directement avec le Président, une proposition qui aurait reçu une fin de non-recevoir.
Sur la fuite de la note
Le Vice-Président du PPA-CI déplore que trois versions remaniées et « orientées » de la note se soient retrouvées sur les réseaux sociaux et dans la presse, accusant des manœuvres délibérées visant à dénaturer ses intentions et à torpiller le débat interne. « Quels étaient les objectifs et les desseins inavoués de ceux qui ont procédé à cette opération ? A qui profite le crime ? », interroge le communiqué, en dénonçant « un procédé inamical violant la confidentialité, l’éthique et même l’orthodoxie de la camaraderie ».
Ahoua Don Mello critique également le communiqué officiel du PPA-CI du 13 juillet 2025, dans lequel Sébastien Dano Djédjé aurait nié avoir eu connaissance de cette note, y voyant un démenti « anti-démocratique ».
Le cadre de ce parti dr l'opposition tient à clarifier qu’il ne s’agissait ni d’un plan B ou C, ni d’une candidature de substitution, mais d’une proposition visant à autoriser deux ou trois candidatures de précaution en cas d’invalidation de celle de Laurent Gbagbo, afin d’éviter que le parti ne se retrouve sans option à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Ahoua Don Mello y réaffirme la nécessité d’anticiper de tels scénarios, estimant que l’heure n’est plus à la politique de la chaise vide, mais à la prise de « précautions nécessaires » pour la survie de l’appareil politique.
Sur la rumeur de création d’un mouvement politique
Ahoua Don Mello a également souhaité démentir être à l’origine ou impliqué dans la création d’un quelconque « Mouvement Souverainiste de Côte d’Ivoire », une initiative qu’il qualifie de pure invention destinée à le discréditer et à l’exclure du parti.
Il réaffirme sa fidélité au PPA-CI : « Le camarade Ahoua Don Mello reste et demeure militant du PPA-CI, n’en déplaise à ceux qui lui indiquent la porte de sortie vers un mouvement imaginaire. »
Avec cette mise au point, Ahoua Don Mello entend mettre un terme aux « contre-vérités » et réaffirmer son attachement à son parti, le PPA-CI. Tout en dénonçant des pratiques qu’il juge contraires aux idéaux démocratiques que le parti entend défendre.