
Ce mardi 29 juillet 2025, sur les antennes de la RTI1, le président de la République a solennellement déclaré son intention de briguer un nouveau mandat : « À l'occasion de ma prestation de serment, j'ai pris l'engagement de servir la Côte d'Ivoire, de la protéger, de veiller à l'unité nationale, à l'intégrité du territoire et de travailler au bien-être du peuple ivoirien. C'est pourquoi, après mûre réflexion et en toute conscience, je vous annonce aujourd'hui que j'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle du 25 octobre 2025 ».
Une déclaration qui n’a pas tardé à provoquer une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition. Sur sa page Facebook officielle, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a réagi vivement à cette annonce qu’il qualifie d’« illégale » : « Alassane Ouattara choisit la petite porte. Une 4e candidature aussi illégale que la 3e. Des arguments fallacieux. Il n’est pas la solution mais le problème. La Côte d’Ivoire a soif d’alternance. L’opposition unie le battra dans les urnes. Je suis prêt. Je relèverai le défi. »
En des termes clairs et incisifs, Affi N’Guessan fustige ce qu’il considère comme un "passage en force" du chef de l’État et appelle à l’union de l’opposition pour « relever le défi démocratique ».
Alors que la scène politique ivoirienne entre dans une phase décisive, cette sortie musclée du leader du FPI pourrait bien raviver les débats autour de la légitimité constitutionnelle et politique de cette nouvelle candidature du président sortant.
L’opposition, désormais en alerte, semble déterminée à faire entendre sa voix et à barrer la route à ce qu’elle qualifie déjà de « confiscation du pouvoir ». À trois mois du scrutin, le ton est donné.