
Le président de la République, Alassane Ouattara, président du RHDP, a officiellement déposé sa candidature. Vous, en tant que cadre du parti, quel est votre sentiment et comment percevezvous cet acte ?
D'abord, je voudrais louer son humilité. Certains se sont fait représenter ou sont allés par personnes interposées, bien que ce soit le président de la République. Alors qu'on pensait qu'il était incapable de bouger, il s'est déplacé et il est allé poser cet acte civique qui consiste à présenter sa candidature. Je loue cette démarche de notre président, ça ne m'étonne pas d'ailleurs. Pour nous, il est notre exemple, notre miroir. C'est l'exemple type du président, de la personne qu'il nous faut. Il pose ce geste en tant qu'homme qui aime son peuple et son pays. Nous avons insisté en lui demandant d'accepter d'être notre candidat.
Il l'a accepté après mûre réflexion et il a montré à son peuple qu'il l'aime. C’est pourquoi, nous prions que Dieu lui donne suffisamment de force pour qu'il puisse permettre à ce pays d'oublier cette parenthèse. Cette parenthèse qui a failli entraîner la Côte d'Ivoire dans un gouffre en 2011. Dieu merci, à un moment donné de cette période creuse, le PDCI a compris qu'en tant que fils d'Houphouët, il était bien de se mettre ensemble. Ce faisant, le parti de feu Bédié en a tiré un grand profit. Il faut être vraiment aveugle pour encore dire des méchancetés sur le président Alassane Ouattara, homme altruiste et disponible pour son pays. Ici à Dabou, nous allons tout donner pour qu'il puisse remporter ce scrutin de la plus belle des manières. Soyez rassurés, pour la région de Dabou, vous verrez le résultat. Pour la première fois, Dabou va changer, je vous le dis.
« Alassane Ouattara, c'est la lumière »
Monsieur le maire, justement, la question de Dabou est vraiment cruciale. Autrefois, c'était une zone de conflit. Comment voyez-vous Dabou pendant ce scrutin présidentiel ?
Nous sommes très optimistes. Il y a un travail qui se fait. Les gens ont eu le temps de comparer tout le monde. Nos parents, quoi qu'on dise, savent observer. Ils ont vu passer tout le monde. Certains ont profité de leur ignorance, parce qu'à un moment donné, on ne les connaissait pas. Alors, ils ont laissé la lumière pour aller dans l'obscurité. Et aujourd'hui, ils se rendent compte que la vérité est là. D’Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara, ils ont pu avoir la possibilité de comparer, et beaucoup de mensonges ont été dévoilés et balayés.
Vous savez que le président Alassane a passé une partie de sa vie à Dabou. Il a grandi ici, il s’est fait des amis à Dabou. Il aime Dabou. Il a voulu, même pour sa première campagne en tant que candidat du RDR, faire sa première sortie à Dabou. Et à l’époque, Dabou a refusé. Pour nous, Alassane Ouattara, c'est la lumière parce qu'il a repositionné la Côte d'Ivoire, et il nous appartient de sauvegarder cela.
Au regard de ce dont a bénéficié Dabou dans le programme gouvernemental, comment comptez-vous, avec le soutien des cadres du parti, garantir un climat apaisé et la victoire du RHDP dans votre circonscription ?
Je vous disais tantôt qu'à partir du résultat, vous verrez. Vous verrez que les choses ont bougé ici à Dabou. J'ai eu la chance de faire de la politique pendant longtemps. J'ai d'abord été député pendant 17 ans, avant d'être maire. Le président Alassane Ouattara a beaucoup de projets pour Dabou. C'est la mésentente entre nous, les cadres, qui fait que la mise en œuvre des projets de développement prend du temps. Ce n'est pas parce qu'il nous a oubliés. Il ne nous a pas oubliés, il nous a dans le miroir. Parce que si ce n'était pas le cas, il n'aurait pas fait de Dabou, le chef-lieu de la région, chef du district, en regardant Adzopé, Agboville, Tiassalé et compagnie. Il a donc des ambitions pour Dabou. Il nous suffit, nous, cadres de Dabou, de pouvoir lire entre les lignes. Tous ceux qui se réclament Houphouëtistes devaient accepter d'être au RHDP. Si j'étais le patron du PDCI, j'aurais dit au président Alassane Ouattara que nous sommes au RHDP, l'émanation du PDCI qu'on nous a laissée et qu'on a détruite, mais gardons le RDA.
Au lieu de dire « RHDP unifié », on pourrait dire « RHDP RDA ». Et ce RDA-là, serait un peu comme le parti sud-africain de Nelson Mandela, qui est l'ANC. D'ailleurs, Mandela, à sa sortie de prison, est venu féliciter Houphouët-Boigny à cause de ce RDA. Le RHDP a fait ses preuves depuis que Bédié et Alassane se sont mis ensemble. Le PDCI est aussi acteur de ce résultat que nous avons. Il doit même être fier de ce qu'ils ne se sont pas trompés, parce que grâce à cette fusion, le pays va bien. La plupart de leurs cadres ont occupé de grands postes dans ce gouvernement. Ce mandat est celui de Dabou. Nous portons déjà à bras-le-corps cette candidature, parce que nous avons foi en les énormes retombées qu’obtiendra notre région. Dabou va donner le maximum de lui-même pour voter massivement pour le président Alassane et nous y travaillons ardemment.
« Je fais confiance au chef de l’État »
Face à ces enjeux électoraux, quel message laissez-vous à vos administrés ?
Je voudrais d'abord les exhorter à la paix. Je voudrais dire à mes administrés que tous ceux qui vivent à Dabou sont des Ivoiriens et des Africains. Nous avons tous vécu en parfaite harmonie ensemble. En Adjoukrou, le nom « Leboutou » signifie « prendre l'étranger, accepter l'étranger ». C'est un métissage énorme. Dans tous les villages, on parle beaucoup, mais c'est un métissage. Il y a de tout. Il y a des nordistes métissés, il y a des gens de l'Ouest, du Sud, du Centre et même de la CEDEAO. Je voudrais dire à ce peuple très hospitalier de continuer dans ce sens, de garder le calme et la paix pour que Dabou redevienne une cité où le développement est possible. Je les invite à profiter de cet élan que le président Ouattara a mis en place pour que Dabou redevienne une ville prospère, belle, épanouie pour le bonheur de chacun d'entre nous. Je fais confiance au chef de l’État.