
Les tentatives de marche des partisans du Front Commun, le samedi 11 octobre 2025 ont abouti à plus de 700 interpellations sur l’ensemble du territoire national. 40 d’entre eux ont été présentés face aux juges du tribunal d’Abidjan. Il leur était reproché des troubles à l’ordre public et la participation à une marche interdite. Tous les prévenus appelés à la barre n’ont pas reconnu les faits qui leurs étaient reprochés.
Parmi eux, 8 ont été reconnus non coupables. Car, ils se trouvaient sur le lieu du point de départ de la marche annoncée de Cocody à Saint-Jean. Mais ne faisant pas partie des marcheurs. « J’avais rendez-vous à Saint-Jean et, dès que je suis descendu de mon véhicule, j’ai été arrêté », s’est défendu l’un des prévenus. Ils ont été relaxés par le tribunal. Les 32 autres ont été condamnés à 3 ans de prison ferme. Des condamnations injustifiées selon leur avocate, Me Roseline Serikpa qui prévoit interjeter appel. « Dès les premières heures de la journée, les forces de l’ordre ont occupé les lieux. Il n’y a même pas eu un début de marche. Alors accuser nos clients d’avoir été des manifestants, d'avoir troublé l’ordre public, c’est grotesque », a-t-elle dénoncé auprès de RFI.
Une soixantaine de personnes doit comparaître dans quelques jours, devant le tribunal pour les mêmes faits.
Les ministres en charge de la sécurité et de la défense ont interdit toute marche sur les voies publiques durant une période de 2 mois à travers un arrêté ministériel conjoint.
Bema Bakayoko