
Dans un communiqué au ton grave, chargé d’émotion mais aussi d’amertume, Akoto Olivier rappelle que Daoukro n’est pas seulement une localité politique : c’est la terre du Président Henri Konan Bédié, « notre père à tous », dont le souvenir est, selon lui, aujourd’hui « souillé par un mensonge macabre ». Une pique directe, cinglante, adressée aux stratèges du vieux parti, accusés à demi-mot de manipulations et de calculs obscurs. L’élu sortant va plus loin et dénonce une « manipulation politique malsaine » visant même les chefs traditionnels, dont la dignité aurait été bafouée dans cette affaire. Dans une région où la chefferie demeure un pilier de cohésion sociale, le message est clair : Akoto Olivier entend se poser en défenseur des valeurs locales, là où son parti aurait failli.
Refusant d’être spectateur du choix du futur porte-voix de Daoukro et de N’Gattakro à l’Assemblée nationale, il rassure ses électeurs : « Je serai bel et bien au rendez-vous ». Un engagement qui a valeur de défi. Rejeté par l’appareil du parti, il préfère la légitimité populaire à la bénédiction institutionnelle. En se présentant en indépendant, le député fait le pari de sa proximité avec les populations et de la fidélité des électeurs qui le connaissent depuis des années. Il joue la carte de la confiance, de la spiritualité et de la tradition : Dieu, les anciens et le soutien du peuple. Une trilogie politique qui a souvent fait ses preuves à Daoukro.
La bataille s’annonce rude
Mais une chose est sûre : le rejet de son dossier n’a pas enterré Akoto Olivier. Au contraire, il vient de rallumer un feu qu’on croyait éteint. Et ce feu risque bien d’embraser la campagne à Daoukro–N’Gattakro. L’enfant de Daoukro ne compte pas quitter la scène.
Il veut la victoire. Et il vient de le dire haut et fort.
Yacouba Doumbia