Monsieur Coulibaly, quel bilan global tirez-vous du scrutin présidentiel dans la commune de Cocody ?
Le bilan est satisfaisant. Nous avons assisté à une élection calme, bien organisée et globalement apaisée. À Cocody, les agents de la CEI ont travaillé avec sérieux, et les électeurs ont répondu présents. Le taux de participation, bien qu’inférieur à nos espérances, témoigne d’un engagement réel des citoyens.
Comment expliquez-vous cette atmosphère paisible dans une commune souvent perçue comme stratégique et disputée ?
C’est le fruit d’un travail de terrain patient et d’un message clair : celui de la paix. Le directeur de campagne et toute son équipe ont insisté sur la nécessité d’un scrutin sans heurts. Nous avons privilégié la sensibilisation et la proximité avec les jeunes, les leaders communautaires et les associations. Ce dialogue permanent a désamorcé les tensions. Cela a été possible grâce au gouvernement et aux forces de sécurité qui ont agi avec professionnalisme.
Avez-vous rencontré des difficultés particulières durant la campagne ?
Les défis n’ont pas manqué, notamment dans la coordination logistique et la lutte contre les fausses informations. Mais nous avons pu compter sur des équipes jeunes, dynamiques et disciplinées. Nous avons aussi bénéficié du soutien des forces de l’ordre, qui ont agi avec beaucoup de professionnalisme, comme je l'ai indiqué tantôt. À Cocody, tout s'est bien passé.
Certains quartiers de Cocody notamment Blockhaus, ont connu des Troubles Comment les avez-vous gérées ?
Effectivement, quelques incidents isolés ont été signalés, mais rien de grave. Nos militants ont reçu pour consigne stricte de ne pas répondre à la provocation. Nous avons privilégié la voie légale, en alertant les autorités compétentes. Cela a évité tout débordement. Les troubles ont duré quelques heures le samedi 11 octobre. Après, il n'y a plus rien.
Comment jugez-vous la participation des jeunes et des femmes dans cette campagne ?
Exceptionnelle ! Les jeunes ont été notre moteur. Ils ont pris en main la communication digitale, les caravanes et les meetings de proximité. Quant aux femmes, elles ont assuré l’ancrage communautaire, notamment à travers les associations de quartier. À Cocody, la mobilisation féminine a été une réussite. Cette mobilisation a réussi grâce à l'implication de la direction du Rhdp et surtout le leadership du coordonnateur général de la campagne, Eric Taba.
Quelle appréciation portez-vous sur le rôle des forces de sécurité ?
Je tiens à leur rendre un hommage appuyé. Leur présence a été rassurante, dissuasive mais efficace. Grâce à elles, le climat est resté apaisé, même dans les zones réputées sensibles. Elles ont su conjuguer fermeté et respect des citoyens. bravo à elles.
Quelles leçons tirez-vous de cette élection pour les futures échéances, notamment les législatives ?
Cette élection a montré que le RHDP est un parti organisé, discipliné et proche des populations. Pour les législatives, il nous faudra consolider cette dynamique, renforcer l’écoute du terrain et poursuivre le travail de pédagogie politique. Cocody n'est pas une zone facile. Mais nous allons nous battre pour récupérer les postes législatifs
Certains estiment que le RHDP bénéficie d’un avantage administratif. Que leur répondez-vous ?
C’est un argument politique, pas une réalité. Le RHDP gagne parce qu’il travaille. Les projets concrets dans les communes, les écoles construites, les routes bitumées, les hôpitaux rénovés… tout cela parle plus fort que les slogans. Les électeurs ne sont pas dupes.
Que répondez-vous à ceux qui évoquent un manque d’alternance ?
L’alternance ne se décrète pas, elle se mérite. Le président Ouattara incarne la stabilité et la modernisation du pays. Le RHDP prépare la relève, mais dans l’ordre et la continuité. Nous travaillons pour un développement durable, pas pour satisfaire des ambitions personnelles.
Entretien réalisé par
Yacouba DOUMBIA
