Santé

Un tueur silencieux dans nos sociétés : l’OMS tire la sonnette d’alarme sur ce fléau

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L'OMS publie un rapport alarmant sur une crise silencieuse
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Selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur six dans le monde se sent seule, une situation alarmante qui cause la mort de centaines de milliers d'individus chaque année.

Autrement dit, la solitude ne se résume plus à un malaise personnel : elle constitue désormais un véritable enjeu de santé publique.

Une crise générationnelle

D’après les données, les jeunes semblent particulièrement vulnérables. En effet, environ 20,9 % des adolescents et 17,4 % des adultes de moins de 30 ans déclarent souffrir de solitude, contre 11,8 % des personnes âgées de plus de 60 ans. Ce chiffre peut sembler paradoxal, mais il révèle une vérité plus profonde : la solitude ne dépend pas uniquement de l’âge, mais du type et de la qualité des relations sociales.

Ainsi, l’OMS définit ce phénomène comme un "sentiment douloureux" qui survient lorsque les relations espérées ne correspondent pas à la réalité vécue. Ce décalage peut engendrer stress, anxiété, voire des troubles physiques graves.

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La Suède, en pionnière

Face à cette crise mondiale, certains pays agissent. La Suède, par exemple, a lancé en 2025 un ambitieux plan de 30 millions d’euros pour combattre la solitude. Concrètement, ce programme vise les personnes âgées en menant des actions de proximité, mais aussi les jeunes, souvent oubliés dans les politiques sociales.

Dans les prochains mois, les jeunes Suédois âgés de 16 à 18 ans recevront des cartes d'activité, un dispositif leur permettant de participer à des activités collectives telles que le sport, les événements culturels ou les sorties en plein air. L’idée étant d’encourager les interactions réelles, loin des écrans et du repli personnel.

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Une responsabilité collective

Comme le souligne Jakob Forssmed, ministre suédois des Affaires sociales, "il ne s'agit pas uniquement d'un problème pour ceux qui se sentent seuls, mais d’un problème pour l'ensemble de la société." Effectivement, la solitude mine la cohésion sociale, affaiblit les liens intergénérationnels et menace la santé mentale à grande échelle.

En somme, il est urgent de reconnaître la solitude comme un enjeu global, d'agir à la fois au niveau individuel et collectif, et de multiplier les initiatives inspirées du modèle suédois. Car si la solitude tue en silence, la connexion humaine pourrait bien être son antidote le plus puissant.

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