Santé

Microplastiques dans les ovaires : Une alerte sanitaire majeure pour la fertilité féminine

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Plus de 70 microparticules plastiques identifiées
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Pour la première fois, une équipe de chercheurs européens a révélé un fait troublant : des microplastiques ont été retrouvés dans tous les échantillons d'ovaires humains analysés.

Publiée en avril 2025 dans la revue Environmental Pollution, cette étude soulève des interrogations profondes sur les risques à long terme que cette pollution omniprésente pourrait engendrer sur la santé reproductive des femmes.

Une infiltration silencieuse au cœur de l’intimité biologique

Il est désormais établi que les microplastiques sont partout : dans l’air, l’eau, la nourriture… et à présent dans les ovaires. Ces particules dérivées de matériaux comme le polyéthylène, le polystyrène et le PVC ont été détectées au sein des follicules ovariens, là même où se forment les ovocytes, piliers de la reproduction féminine.
Comme le souligne le Dr Luigi Montano, co-auteur de l’étude :

« Nous savions que les microplastiques se propageaient partout. Mais leur présence dans les cellules reproductrices humaines marque un tournant inquiétant. »

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Des résultats alarmants, des questions pressantes

Menée avec rigueur sur des femmes engagées dans des parcours de fécondation in vitro, l’étude révèle une pollution interne inédite : plus de 70 types de microplastiques identifiés, avec une densité supérieure à celle observée chez les bovins ,espèce chez qui une altération de la qualité ovocytaire avait déjà été constatée.

Ces résultats posent de lourdes questions : Comment ces particules franchissent-elles les barrières biologiques ? Quels sont leurs effets sur l’ovulation, les hormones, voire la capacité à concevoir ?

Une pollution qui devient une affaire de santé publique

Cette découverte vient étoffer une série de révélations préoccupantes sur la présence de microplastiques dans le sang, les poumons, le lait maternel et le placenta. L’entrée des ovaires dans cette liste marque une étape marquante et symbolique de la colonisation silencieuse du corps humain par les plastiques.

Face à cela, les experts tirent la sonnette d’alarme. La biologiste Marina Piscopo, co-signataire de l’étude, affirme :« Il ne s’agit plus seulement d’écologie, mais de santé publique, et potentiellement, de survie reproductive. »

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Des gestes pour se protéger au quotidien

En attendant une régulation plus stricte des émissions industrielles et une réduction massive des plastiques à usage unique, des mesures de prévention individuelles sont recommandées : Utiliser de l’eau filtrée ou des bouteilles en verre; Éviter les contenants plastiques chauffés (micro-ondes, cuisson)
Réduire la consommation d’aliments ultra-transformés.

Une urgence sanitaire invisible mais bien réelle

Les microplastiques ne se contentent plus de polluer notre planète, ils envahissent notre biologie. Cette étude lance une alerte sérieuse : il est temps d’agir collectivement et individuellement pour préserver la santé reproductive, et avec elle, l’avenir des générations futures.

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