
À peine leur formation commune de base entamée dans le mois d’avril 2025 que ces élèves sous-officiers de la gendarmerie nationale, au nombre de 120, selon des sources de la maréchaussée ivoirienne, vont regagner la vie civile. Leur rêve d’embrasser une carrière militaire, a été aussitôt brisé. Ils ont été radiés des effectifs de la dernière vague des recrues gendarmes, en formation dans les écoles de gendarmerie d’Abidjan Cocody et Toroguie, à Daloa.
Le pot-au-rose a été découvert à la suite d’une contre visite effectuée au sein des deux écoles de gendarmerie, après leur admission au concours, après leur visite médicale d’entrée à la gendarmerie.
Le Commandant supérieur avait déjà averti les consommateurs de drogue
Le général de Corps d’armée Alexandre Apalo, Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, avait alerté sur sa détermination à ne pas transiger avec les recrues qui consommeraient la drogue.
Lors des deux dernières présentations au drapeau (2021-2023 et 2022-2024) des élèves sous-officiers de première année de l’école de gendarmerie d’Abidjan, tenues en juillet 2023 et juillet 2024, l’officier supérieur avait annoncé la couleur.
À la place d’armes de l’école de gendarmerie d’Abidjan, en présence des parents et des invités, le Général Apalo Touré affirmait : « Ces enfants sont les représentants de l’image de leurs familles dans notre institution. Or, ils sont venus ici pour représenter l’Etat de Côte d’Ivoire. Vous (Ndlr les parents des élèves sous-officiers 2024) devez nous aider lorsqu’ils vont en congé ou en vacances en leur disant : "mon fils, tu es rentré dans une institution qui ne badine pas".
Il ne faut pas attendre qu’il soit radié avant d’appeler le commandant supérieur de la Gendarmerie nationale ou de venir s’aligner au commandement supérieur dans l’espoir que l’enfant revienne dans cette institution. C’est impossible », a-t-il averti, avant d’ajouter :
« Et je reviens sur ce que j’ai dit l’année dernière : la drogue, l’amour de l’alcool, il faut leur dire à ceux qui sont amoureux de l’alcool que leur place n’est pas dans notre institution. Aidez-nous, parlez à vos enfants, parce que si ce n’est pas fait, ils vous rejoindront à la maison ou ils iront faire un autre travail. »
Pour le général, il est plus intéressant de sortir les indélicats des effectifs, le plus vite possible : « C’est pour cette raison que très rapidement, nous les renvoyons vite, dès qu’ils déconnent ; pour que jeunes, ils puissent trouver un autre emploi ou peut-être faire ce qu’ils font. Mais les laisser grandir et vieillir avant de les radier, ils risquent de ne pas trouver un autre emploi. Donc, c’est un acte social que de radier quelqu’un dont on est sûr qu’il ne pourra pas faire bonne carrière au sein de notre institution », a soutenu Apalo Touré.
Ernest Famin