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Affaire 120 gendarmes/ Samedi Djé Bi (Croix bleue Côte d'Ivoire): « La Croix bleue n'a réalisé aucune contre-visite »

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Dr Sameli Dje Bi, médecin-chef et directeur des opérations de la Croix bleue a animé une conférence de presse le lundi 23 juin 2025 à son siège à Adjamé-williamsville, pour démenti des allégations et faire des éclairages sur les radiés de l'école de gendarmerie qui ont approché la structure.

Plus de 120 élèves gendarmes qui avaient commencé leur formation commune de base dans les écoles de gendarmerie d'Abidjan et de Toroguhé ont été radiés des effectifs des recrues de la maréchaussée. Le motif, selon la hiérarchie de la gendarmerie nationale, ces élèves ont été testés positifs à la consommation de la drogue. Cette mesure continue de susciter des réactions.

En effet, des allégations relayées sur les réseaux sociaux, font état de ce que des radiés ont réalisé une contre-visite à la Croix bleue de Côte d'Ivoire. Les résultats de ces contre-visites ont révélé des cas négatifs. Au centre de ces contre-visites, la direction de la Croix bleue de Côte d'Ivoire. Lors d'une conférence de presse tenue le lundi 23 juin 2025 à son siège à Adjamé-williamsville, elle a démenti ces allégations et fait des éclairages sur les radiés qui ont approché la structure.

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Dr Sameli Dje Bi, médecin-chef et directeur des opérations de la Croix bleue, a révélé que des élèves radiés, au nombre de 11, ainsi que des parents de radiés, se sont rapprochés de l'organisation. Il ressort de ses explications que ces 11 recrues radiées ont tous reconnu, après interrogation, être consommateurs de la drogue.

Dr Samedi Dje Bi a ajouté que 4 ont été testés positifs. À l'en croire, les mis en cause consomment quasiment tous types de drogue dont le cannabis. Aux parents qui réclamaient une contre-visite, le médecin-chef leur a répondu qu'il n'est pas du ressort de La Croix bleue de la réaliser pour remettre en cause les résultats obtenus dans les écoles de gendarmerie : « Il y a une dame, parente d'un élève de Toroguhé, qui est venue nous voir. Nous lui avons dit ceci : première des choses, les tests qui sont faits peuvent être positifs à une date et être négatifs par la suite, parce que les différentes drogues ont une durée de vie dans le corps ; cela est spécifique à chaque drogue. »

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Selon lui, il n'est pas question de remettre en cause la décision qui a été prise par le Ministère de la Défense. Poursuivant, il a estimé que La Croix bleue est une structure humanitaire sociale qui œuvre sur la thématique de la toxicomanie. Elle a un rôle d'accompagnement pour les jeunes du pays ou des écoles qui ont des difficultés avec ces substances. « Scientifiquement, dans le fond, il n'est même pas possible que La Croix bleue prenne à rebours la décision qui a été prise par le Ministère de la Défense. Nous sommes plutôt dans un esprit d'accompagner et de soulager ceux qui ont un problème avec les drogues. Nous n'avons pas été contactés pour faire les tests à l'entrée, nous ne pouvons pas nous permettre de faire des tests à la fin pour aller à contre-courant de la décision de l'État de Côte d'Ivoire », a-t-il clarifié.

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Le médecin-chef a recommandé aux parents des mis en cause d'engager plutôt une action collective auprès du Ministère d'État, ministère de la Défense pour faire un plaidoyer pour un suivi des enfants par La Croix bleue. « Il est intéressant que si des parents se retrouvent dans cette situation, il ne faut pas venir ici pour faire des contre-tests ; il faut plutôt faire une démarche collégiale de conciliation. Il faut se regrouper en parents et peut-être aller voir le Ministère de la Défense et si le ministère autorise La Croix bleue à faire un accompagnement individualisé ou collectif de ses enfants, nous sommes prêts à le faire, parce que c'est notre rôle régalien », a conclu l'addictologue-psychothérapeute.

 

Ernest Famin 

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