
À ce jour, environ 222 000 jeunes bénéficiaires ont été enregistrés dans le cadre des projets PEJEDEC (Projet Emploi Jeunes et Développement des Compétences) et C2D (Contrat de Désendettement et de Développement). Des chiffres qui témoignent, selon lui, d’un engagement clair en faveur d’une jeunesse formée, insérée et compétente.
Le cœur de l’approche est résumé en trois mots : savoir technique, savoir-faire, et savoir-être. Pour Hermann Toualy, ces trois piliers sont indissociables dans la construction de compétences solides et durables.
« Un jeune en stage bénéficie de données techniques utiles au poste, mais aussi d’un encadrement qui renforce ses aptitudes pratiques et son attitude professionnelle, notamment à travers les conseillers de l’AEJ et les superviseurs en entreprise », explique-t-il.
Les programmes sont conçus de façon inclusive. Grâce à des partenariats avec l’AGEFOP (Agence Nationale de la Formation Professionnelle), les jeunes en apprentissage bénéficient du modèle dual, alliant 75 % de temps en entreprise à 25 % de cours théoriques, afin de garantir une montée en compétence équilibrée.
Le Coordonnateur insiste sur le fait que les projets ne ciblent pas uniquement les diplômés, mais couvrent un large éventail de profils. Stages, reconversions, entrepreneuriat, apprentissages ou encore chantiers-écoles sont proposés en fonction des besoins et du niveau de qualification des jeunes. Même les jeunes en marge de la société, à travers le projet de resocialisation du C2D, sont pris en compte via des centres de service civique conjuguant formation militaire et professionnelle.
« Au départ, nos projets concernaient les 18-30 ans. Aujourd’hui, suite à des concertations, la tranche a été élargie de 18 à 40 ans, pour s’adapter aux réalités sociales et économiques du pays », souligne-t-il.
Toualy mentionne également Start Impact, une initiative d’envergure menée avec Côte d’Ivoire PME, qui intègre des modules renforçant le mindset entrepreneurial. Objectif : bâtir une jeunesse résiliente, créative et capable d'innover.
En somme, Hermann Toualy a tenu à recentrer le débat sur la notion de compétence, qu’il juge trop souvent négligée : « Nous sommes tous des consommateurs de compétence. Qu’il s’agisse d’un médecin, d’un mécanicien ou d’un cuisinier, nous espérons toujours bénéficier du meilleur service. Il est donc impératif que nos jeunes soient préparés à l’excellence. »
Ce plaidoyer pour la compétence vient renforcer la vision du gouvernement ivoirien : former une jeunesse capable de contribuer activement au développement économique et social du pays, dans un contexte mondial où les qualifications deviennent un levier majeur d’inclusion et de compétitivité.