
L’objectif : renforcer leurs compétences face à la fraude documentaire et à l’identité, phénomène en constante évolution.
Organisée avec l’appui financier du ministère tchèque de l’Intérieur, cette session s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement des capacités en gestion des frontières et prévention de la traite des personnes en Côte d’Ivoire », conduit par le Centre international pour le Développement des Politiques migratoires (ICMPD), en partenariat avec le ministère ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité.
En procédant à l’ouverture officielle des travaux, le Préfet de Police d’Odienné, Commissaire Divisionnaire Narcisse Tano, a salué une initiative essentielle pour la stabilité nationale.
Son collègue, le Commissaire Cheick Fofana, représentant le Cabinet du ministre, a insisté sur l’importance stratégique de ce renforcement des capacités : « Face à la mobilité croissante et aux nouvelles formes de criminalité, le renforcement des capacités des agents frontaliers est un investissement stratégique et une condition indispensable à la stabilité », a-t-il déclaré.
La cheffe de projet ICMPD, Natalija Spunjin, a rappelé que ce cycle ne se limite pas à un simple transfert de compétences techniques. « Il s’agit de donner aux agents les moyens de répondre avec efficacité et discernement aux réalités rencontrées quotidiennement aux frontières », a-t-elle expliqué.
De son côté, la Commissaire Ella Traoré, experte de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), a mis en avant le rôle central des postes frontaliers : « Les postes frontaliers constituent des maillons essentiels de la sécurité nationale. C’est donc là que se joue, en grande partie, la crédibilité de l’action de l’État. »
Ce nouveau regroupement porte à six le nombre de sessions organisées depuis le lancement du programme, impliquant 28 services frontaliers et formant déjà 120 agents et officiers. Ces sessions sont financées grâce au soutien combiné de la République tchèque et de la Confédération suisse, dans le cadre de la deuxième phase du projet « Gestion des frontières en Côte d’Ivoire ».
Avec ces initiatives, la Côte d’Ivoire entend consolider la sécurité de ses zones frontalières et garantir une meilleure maîtrise des flux transfrontaliers, face aux menaces de fraude et de traite des personnes.