Il s'agit de la mise en place du cadre national de certification, la présentation du schéma d’élaboration des Certificats de qualification professionnelle (CQP) et l’introduction du dispositif d’insertion baptisé « Traceur ». Présidée par Jean-Arnaud N’Goran Kouakou, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, la rencontre s’inscrivait dans le cadre des programmes Académie des talents et École de la deuxième chance.
Selon Kouamé Victor Sainy Kouakou, Inspecteur général coordonnateur général du ministère, l’outil Traceur permet un suivi précis de l’insertion des diplômés : « Sur plus de 10 000 jeunes diplômés de l’année dernière, environ 6 000 ont été recensés, avec un taux d’insertion de 46,2 % », a-t-il révélé.
Le bilan présenté se veut encourageant : plus de 27 programmes de formations diplômantes ont été rénovés selon l’Approche par compétence (APC), et de nombreux modules de formation qualifiante de courte durée ont vu le jour, élaborés en étroite collaboration avec les entreprises. « Nous travaillons avec les employeurs parce que ce sont eux qui intègrent les jeunes formés à travers ces programmes », a-t-il insisté.
De son côté, Antoine Taho, secrétaire exécutif du CPP, a souligné l’importance de ce dialogue État-secteur privé : « Grâce à ce cadre, le patronat exprime clairement ses besoins, et nous adaptons les curricula pour que les apprenants soient directement opérationnels en entreprise ».
Le représentant du secteur productif et premier vice-président du CPP, Ismaila Patrick M’Bengue, a salué la création du cadre national de certification, appelé à devenir une référence pour la mobilité et l’insertion professionnelle. Il a toutefois invité le secteur privé à s’impliquer davantage : accueil de stagiaires, participation à la formation dans les écoles et centres de métiers, mais aussi transfert de savoir-faire.
Avec le Traceur, les CQP et le cadre national de certification, la Côte d’Ivoire pose ainsi les bases d’un système de formation professionnelle plus efficace et mieux connecté aux besoins du marché du travail, offrant aux jeunes de réelles perspectives d’emploi et de carrière.
