C'est l'information donnée, ce vendredi 24 octobre 2025, par la préfecture de la région de Yamoussoukro. Il est connu que la ville de Yamoussoukro a été au cœur, ces derniers jours, des tensions post-électorales. Ces tensions ont occasionné des dégâts matériels mais également des interpellations de plusieurs manifestants de l'opposition.
Afin de permettre un scrutin apaisé, le préfet de région, préfet du département de Yamoussoukro a décidé de prendre le taureau par les cornes.
"Le Préfet de région, préfet du département de Yamoussoukro, porte à la connaissance des populations qu'en raison des circonstances locales, un couvre-feu est instauré sur toute l'étendue du territoire du département de Yamoussoukro, le vendredi 24 et le samedi 25 octobre 2025, de 22 heures à 6 heures du matin", peut-on lire de ce communiqué.
Ça y est ! La décision est donc tombée. Ce qui signifie que dès ce vendredi soir, les populations de cette ville devront se soumettre à ces nouvelles dispositions. Et ce, en vue d'éviter tout débordement et déstabilisation de la ville, à la veille de l'élection du président de la République.
Toutefois, le communiqué précise les personnes qui ne seront pas impactées par ce couvre-feu. "Ne sont pas concernés par le couvre-feu : les membres de la Commission électorale indépendante (CEI) ; les autorités préfectorale du département ; les candidats ou leur représentant dûment mandatés ; les agents électoraux ; le personnel du cabinet du préfet du département ; les observateurs nationaux et internationaux ainsi que les journalistes accrédités par la CEI ; les chauffeurs et les apprentis des véhicules de transport du personnel et du matériel de l'opération électorale ; le personnel de santé assurant la garde dans les formations sanitaires ; les agents de permanence des sociétés de distribution de l'électricité et de l'eau et toute personne munie d'une autorisation du Préfet de région", a précisé cette note.
On se souvient qu'en 2020, la ville de Yamoussoukro avait également du faire face à un couvre-feu dû à l'élection du président. Les populations de cette ville s'étaient fortement opposées à un nouveau mandat de l'actuel président, Alassane Ouattara.
