Cette maison dite hantée depuis de nombreuses années est restée redoutée par les ivoiriens. A la réalité, cette édifice servait de fumoir pour certains. L’état de dégradation du bâtiment cachait la beauté des infrastructures aux alentours.
La furie des bulldozers du ministre-gouverneur du district autonome d’Abidjan, Cissé Ibrahima Bacongo, ne s’est pas fait attendre ce week-end. A coup de pelles, la clôture a cédé sans grands efforts avant que l’engin ne s’attaque au bâtiment.
La police et la gendarmerie nationale ont été déployées dès les premières heures de la matinée de samedi sur les lieux pour la sécurisation des travaux.
La communauté Ebrié d’Adjamé village, surprise des travaux a été tenue à l’écart par les forces de l’ordre. Nkumo Jacques notable à la chefferie d’Adjamé, « Nous avons été surpris de voir tôt ce matin un dispositif de la police et de la gendarmerie qui a encerclé le village. Renseignement pris auprès des autorités policières, l’on nous fait savoir que c’est bel et bien le district qui est dans une opération d’aménagement. Le site est une propriété du village Abidjan-Adjamé. S’il y a des opérations à faire qu’ils informent au moins le village » fait-il savoir.
Pour l’heure, aucun projet n’est prévu se réaliser sur cet espace.
Selon les informations en notre possession, entre 1905 et 1910, les colons français de la compagnie forestière de l’indénié qui était basée à Abengourou, a sollicité auprès de nos parents une parcelle de terre pour installer une scierie. C’est cette scierie qui a été installée sur l’actuellement site du groupement des sapeurs-pompiers. En face, se trouvait la résidence du colon qui vient d’être détruite.
Joël DALLY
