
Après leur entrée réussie contre le Niger (2-0), les Ivoiriens abordent cette confrontation avec ambition et détermination. À la veille de ce choc, le sélectionneur Diabaté Bassiriki et son attaquant Tuo Souleymane ont affiché leur confiance lors d’une conférence de presse organisée à Yamoussoukro.
Face aux médias, en conférence de presse, lundi 22 septembre, le technicien ivoirien n’a pas minimisé l’importance de ce rendez-vous.
« Pour moi, ce match contre le Ghana, c’est la finale de la poule. Les deux équipes se connaissent bien. Lors de la dernière édition, nous nous étions retrouvés en demi-finale. Cette fois-ci, la confrontation arrive plus tôt. Ce sera un match intense », a-t-il déclaré.
S’il reconnaît que ses joueurs ont dû fournir un gros effort physique lors de leur victoire inaugurale face au Niger, Bassiriki Diabaté a insisté sur le travail de récupération effectué depuis. « Nous avons surtout misé sur la fraîcheur physique car je pense que c’est la clé de ce match », a-t-il ajouté, mettant aussi en avant la dimension psychologique.
Car l’histoire récente entre les deux sélections est encore vive dans les mémoires. L’an dernier, la Côte d’Ivoire avait lourdement chuté face au Ghana (5-1), une défaite difficile à digérer pour la génération précédente. « C’est aussi sur le plan mental que ce match se jouera. Il faudra canaliser l’envie de revanche et rester lucides », a averti le coach.
Philosophie tournée vers l’épanouissement
Au-delà de l’enjeu immédiat, le sélectionneur ivoirien a rappelé l’esprit qui guide son projet avec cette jeune équipe. « Avec des jeunes, il faut avant tout leur permettre de vivre le moment, de s’épanouir et de prendre du plaisir. Tout le monde doit participer. C’est l’un de nos objectifs majeurs », a-t-il expliqué, sans dévoiler son onze de départ.
Il a également souligné la qualité globale de la poule, rappelant que le Niger, malgré sa défaite, reste un adversaire sérieux. « Ne minimisez pas cette équipe. C’est un collectif bien organisé, avec des joueurs intéressants. Toutes les équipes se valent, il faut rester concentrés », a-t-il insisté.
Tuo Souleymane, symbole d’une revanche attendue
Aux côtés du coach, Tuo Souleymane a livré un témoignage empreint de conviction. « Pour nous, ce match est comme une finale. La défaite de l’an passé face au Ghana reste une douleur, et c’est avec un esprit revanchard que nous allons l’aborder », a-t-il confié.
Ancien pensionnaire de l’Académie Football Élite (AFE) du Mali, le jeune ailier gaucher a récemment retrouvé son académie d’origine, le Centre de Formation Bravo, pour des raisons administratives. Ce contretemps l’avait privé de participation lors de la dernière CAN U17 au Maroc. Depuis, il s’est imposé comme une pièce maîtresse de l’entrejeu ivoirien.
Repositionné en numéro 10 en seconde période contre le Niger, il a apporté dynamisme et créativité, confirmant sa montée en puissance. « Jouer à domicile est une motivation supplémentaire. Nous voulons progresser, prendre du plaisir et rendre fier notre public », a affirmé le numéro 20 des Éléphanteaux, symbole de cette génération pleine d’ambition.
La confrontation Côte d’Ivoire–Ghana s’annonce comme l’un des sommets de la phase de groupes. Deux nations majeures du football de jeunes en Afrique de l’Ouest, deux écoles qui se connaissent parfaitement et un parfum de revanche qui plane sur le stade Charles Konan Banny.
Pour les Éléphanteaux, une victoire ouvrirait déjà les portes des demi-finales et confirmerait leurs ambitions continentales. Pour le Ghana, tenu en échec (1-1) par le Togo lors de son premier match, ce duel prend des allures de rendez-vous à ne pas perdre.
Mardi 23 septembre, à partir de 18h, le public ivoirien aura les yeux rivés sur Yamoussoukro. Sur le rectangle vert, ce sera bien plus qu’un simple match de poule, mais une véritable bataille pour la suprématie sous-régionale.
Olivier Yeo