
Communiqué du FPI
Dénonciation des violations de domiciles et des arrestations arbitraires
𝟭. 𝗟𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁𝘀
Depuis quelques mois, notre pays est le théâtre de graves atteintes aux libertés individuelles et au respect de la vie privée. Des enlèvements et des violations de domiciles, perpétrés par des personnes encagoulées, se multiplient, provoquant une inquiétude croissante au sein de l’opinion nationale et internationale.
Plusieurs cadres de partis politiques, notamment du PDCI-RDA et du PPA-CI, ont été victimes d’enlèvements et de perquisitions abusives. Plus récemment, le jeune cyberactiviste Ibrahim Zigui a été enlevé, dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 septembre 2025, à son domicile par des individus non identifiés, comme l’a confirmé son avocat, Me Dakoury Sylvain Tapi. Certaines informations laissent croire qu’il serait détenu au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA), anciennement Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), mais aucune source fiable ne confirme, à ce jour, cette information. Sa famille, toujours dans l’incertitude, a déposé une plainte officielle le vendredi 5 septembre 2025 auprès du procureur de la République pour « enlèvement et séquestration ».
Par ailleurs, le domicile de Mme Abané Yvonne, vice-présidente du FPI, a été violemment perquisitionné, sans mandat, par des individus se réclamant de la Police Judiciaire de Divo. Ceux-ci ont invoqué un signalement GPS prétendant détecter la présence d’un individu recherché. Cependant, aucune personne suspecte n’a été trouvée sur les lieux.
𝟮. 𝗔𝗻𝗮𝗹𝘆𝘀𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗶𝘁𝘀
Ces événements traduisent une dérive sécuritaire grave et préoccupante.
Les enlèvements et violations de domiciles s’opèrent en marge de la loi, bafouant les droits fondamentaux à la sécurité et à la protection de la vie privée.
La justification par de prétendues données technologiques (GPS), non corroborées par des preuves tangibles, révèle un manque de rigueur et alimente de sérieux soupçons d’instrumentalisation politique des forces de l’ordre.
Ces pratiques installent un climat d’insécurité généralisée, sapent la cohésion sociale et ébranlent la confiance des citoyens dans les institutions.
𝟯. 𝗟𝗮 𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗙𝗣𝗜
Face à cette situation :
- Le FPI dénonce avec fermeté ces méthodes illégales qui fragilisent l’État de droit.
- Le FPI exige du gouvernement l’arrêt immédiat de ces pratiques attentatoires aux libertés publiques et la garantie de la sécurité de tous les citoyens.
- Le FPI demande que toute la lumière soit faite sur la disparition du jeune Ibrahim Zigui, afin que sa localisation et son état soient rendus publics sans délai.
- Le FPI appelle les institutions nationales et internationales à rester attentives à ces dérives qui compromettent la démocratie et la paix sociale.
- Le FPI réaffirme son attachement indéfectible à la justice, à la paix et à la défense des droits et libertés des citoyens ivoiriens.
Fait à Abidjan, le 6 septembre 2025
Le Secrétaire général et porte-parole du FPI
Gnépa Irié Barthélémy