Culture

Des artistes ivoiriens au front : un hymne pour la paix avant les urnes

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À l’orée d’une élection sous tension, des voix s’élèvent en musique pour désamorcer la violence.

Ce mercredi 16 juillet à  au CNAC-Treichville, plusieurs figures emblématiques de la scène ivoirienne lancent « Aime ton pays », un hymne citoyen vibrant qui exhorte à l’unité et à la paix. À travers ce single, les artistes s’emparent du micro comme outil d’apaisement, dans une démarche collective indépendante et profondément engagée.

Une voix artistique contre la violence électorale

Dans un climat politique souvent marqué par des tensions, JC Pluriel, Fakis, Lago Paulin, Yola et le groupe Les Garagistes ont décidé d’unir leurs talents. Grâce à la richesse de leurs styles et à l’arrangement harmonieux de Roch Arthur, ils livrent un morceau de cinq minutes au message clair : la paix est une responsabilité collective. Comme le souligne Popolaye, le leader des Garagistes : « Nous sommes les yeux et la bouche du peuple ». Cette œuvre n’est pas un acte politique, mais bien un engagement citoyen.

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 Une réponse artistique à un appel gouvernemental

Ce projet répond directement à l’invitation lancée par la ministre de la Culture, Françoise Remarck, qui encourageait les artistes à devenir des vecteurs de paix. JC Pluriel confie que c’est cette injonction à "prendre le stylo et le micro" qui a cristallisé le groupe autour de cette initiative.

Les artistes interpellent la jeunesse

Dans une déclaration forte, Yola exhorte les jeunes à adopter des comportements responsables : « Si tu aimes ton pays, il y a des comportements que tu rejettes ». Fakis renchérit, appelant à faire « le choix de la paix ». Ces paroles résonnent comme un cri du cœur et une prise de position contre les violences postélectorales récurrentes.

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Un projet autofinancé, mais porteur d’espoir

Sans soutien institutionnel pour le moment, les artistes ont misé sur leur propre foi en la Côte d’Ivoire pour produire ce morceau. Leur objectif est clair : sensibiliser, toucher, rassembler. Et les premiers retours sont prometteurs — lors de la conférence, le refrain a été repris spontanément par l’auditoire, signe d’un impact immédiat.

Ce chant, bien plus qu’une mélodie, est une mise en garde et un acte d’amour pour la nation. Un appel à la paix qui, espérons-le, résonnera jusque dans les urnes.

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