Qu’en est-il aujourd’hui du Prix que porte le Rejaipci (Réseau des journalistes pour l’accès à l’information d’intérêt public en Côte d’Ivoire) que vous présidez ?
Le réseau se porte bien, toujours à la tâche pour la promotion des journalistes d’investigation et ceux qui pratiquent les grands genres journalistiques. Nous nous évertuons à les encourager à adresser les grandes questions d’intérêt afin que les populations et les décideurs soient suffisamment aiguillonnés pour un mieux-vivre et contribuer au développement de la Côte d’Ivoire.
Justement, le Rejaipci promeut porte un prix qui n’a pas été décerné depuis un moment
Effectivement, la dernière édition du prix remonte à 2023. Après, nous avons connu un moment pour réorienter le prix afin qu’il reste dans la promotion de l’excellence.
Quels réaménagements avez-vous faits ?
Pour rappel, c’est en 2029 qu’une vingtaine de journalistes issus de la presse ivoirienne dans sa diversité éditoriale se sont constitués en réseau. Dans les premières années, les travaux du Rejaipci et le prix que portait le réseau étaient exclusivement dédiés à la promotion des actions de la Caidp (Commission d’accès à l’information publique et aux documents publics) et à la sensibilisation des médias autour de la question de l’accès à l’information.
Cela, parce que l'article 12 de la Loi ivoirienne relative à l'accès à l'information d'intérêt public (Loi 2013-867) dispose que l'organisme public saisi d'une demande doit répondre par écrit dans un délai maximum de 15 jours, pour les journalistes et les chercheurs. Et l'organisme public saisi doit donner une suite écrite à la demande, 30 jours à partir de la réception de la demande (réponse standard) et 15 jours pour les chercheurs et journalistes professionnels.
Au regard de cette avancée notable dans l’accès à l’information qui est un instrument de bonne gouvernance et qui facilite l’exercice du métier de journaliste dont l’information est la matière première, nous avons décidé de nous mettre en réseau. La Côte d’Ivoire était pionnière : un pays doté d’une autorité indépendante de promotion de l’accès à l’information et d’un réseau de journalistes dédié à la question.
Mais, le constat est que les activités du Rejaipci ne sont plus exclusivement dédiées à l’accès à l’information !
Non, le prix est ouvert depuis 2022, date à laquelle la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg) a rejoint la caravane de la célébration de l’excellence à travers les productions des journalistes d’investigation et des grands genres. En 2023, es Commissaires Caidp voulant rendre hommage à M. Kébé Yacouba, président de la Caidp ont souhaité que le prix Rejaipci pour l’accès à l’information porte le nom de ce journaliste émérite qui quittait la présidence de l’institution.
Pour nous, journalistes, c’était une excellente idée et le prix Kébé Yacouba a été remporté par le confrère Ly Aimé de Radio Côte d’Ivoire qui, par la suite, remporté le Super Ebony, meilleur journaliste ivoirien de l’année. Au moment où nous organisions le Prix Kébé Yacouba, la Habg dont nous portion également le prix rendait hommage à M N’golo Coulibaly, président sortant de cette institution. Et le Super prix N’golo Coulibaly a été remporté par Mme Eméline Péhé Amangoua de Fraternité Matin. Il est bon de noter que le réseau porte encore tous ces prix.
Mais, le changement notable est que l’édition 2025 est organisée avec de nouveaux partenaires que sont la Fondation Akwaba Green Champions et Lynays Corporation. A ce niveau, nous misons sur la thématique de l’Efficacité Energétique. Hier, la liste des nominés a été rendue publique. Plusieurs productions de qualité ont traité la question de l’Efficacité énergétique, qui est le thème de l’année. Mais, il y a eu des productions qui ont traité les questions de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées et bien d’autres sujets d’intérêt.
C'est le lieu pour moi de remercier le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel et le ministre de la Communication, le ministre des Mines, pétroles et Énergies, sans oublier bien d'autres structures et organismes et structures qui nous accompagnent.
A quoi doit-on s’attendre lors de la cérémonie du 18 décembre ?
La cérémonie aura lieu au siège de la Cegci, à la Maison de l’Entreprise au Plateau sous le coup de 17H et se fera en deux phases. La première sera consacrée à un panel stratégique porté par la FAGC et Lynays Corporation. L’objet de ce panel, c’est de transformer l'obligation légale de la Loi d'Assujettissement Énergétique en un levier de compétitivité, de réduction des coûts et d'excellence Rse pour les 400 plus grandes entreprises du pays. Le second volet, ce sera la cérémonie de remise des Prix RAJIPCI-FAGC LYNAYS CORPORATION 2025.
C’est aussi là l’occasion de célébrer et récompenser l'excellence du journalisme d'investigation, des grands genres et de sensibiliser sur les thématiques énergétiques et environnementales. Le pré-jury a rendu publique la vidéo présentant le 15 décembre dernier, il y a eu la diffusion de la vidéo des 15 nominés. Et nous constatons un véritable engouement autour du prix. La qualité des productions, la pertinence des sujets nous confortent que nous avons eu le nez creux en créant ce réseau et ce prix qui est un véritable creuset d'émulation et d'excellence. Il est bon de noter que tous nos lauréats remportent, depuis 2019, les prix Ebony et le Super Ebony, le prix du meilleur journaliste de Côte d’Ivoire et des prix internationaux de renom.
C’est le cas de Mme Marcelle Aka, Ly Aimé, Mme Emeline Péhé Amangoua, Traoré Tié Médandjé, Marthe Bénédicte Akissi, Faustin Ehouman et bien d’autres. Plusieurs prix seront décernés au cours de la cérémonie. La spécificité de ce prix, c’est surtout la qualité du jury, composé d’éminentes personnalités du monde des médias. En tout cas, avec nos partenaires, nous avons conçu l’événement comme le rendez-vous stratégique majeur de 2025 pour l'élite industrielle ivoirienne et la célébration de l'excellence journalistique. Tout est mis en œuvre pour que le panel édifie les membres de l’écosystème de l’efficacité énergétique.
Surtout que cette question est désormais d’intérêt national eu égard à l’engagement du président de la République, Alassane Ouattara, et l’ensemble du gouvernement qui en font une priorité nationale en l’inscrivant dans le Pnd 2025-2030. Et nous, en tant que journalistes, nous avons notre partition à jouer. Tel que nous l’avons fait hier pour l’accès à l’information, pour la sensibilisation contre la migration irrégulière, « le remblayage sauvage » de la baie lagunaire, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, le Rejaipci s’engage, avec son partenaire, Lynays Corporation et la Fondation Akwaba Green Champions, à mobiliser la population, les entreprises et l’Etat autour de cette question de l’efficacité énergétique.
Tout de même, les autres thématiques que nous avons toujours adressées restent d’actualité et nous encourageons les journalistes d’investigation et des grands genres à rester cette sentinelle de la société, loin de l’infox avec les faussent informations qui pullulent à tout bout de champs.
