Culture

6e édition de la JMCA: Daloa vibre au rythme de la culture africaine

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La 6e édition de la célébration de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro-descendante (JMCA) a tenu toutes ses promesses à Daloa. (Ph : DR)
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En Côte d’Ivoire, c’est la ville de Daloa qui a accueilli la 6e édition de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante ce 24 janvier 2025.

La Charte de la renaissance africaine, adoptée il y a dix-neuf ans, par l’Union africaine (UA) à Khartoum, au Soudan, prône la culture comme le moyen le plus efficace de donner aux États, les moyens de renforcer leurs politiques nationales. Ceci, afin de contribuer à la réalisation de l’intégration socio-économique du continent, de lutter contre la pauvreté, de relever les grands défis auxquels le continent est confronté et de construire une paix durable.

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De tous les autres continents, l’Afrique est le seul à avoir adopté une Charte dédiée à la renaissance culturelle dont l’objectif principal est de préserver et promouvoir le patrimoine culturel africain à travers la conservation, la restitution et la réhabilitation. Elle vise aussi à diffuser les valeurs africaines, notamment à travers l’éducation. Ainsi, la célébration de la Journée mondiale de la culture africaine, le 24 janvier de chaque année, est donc l’occasion d’encourager les États de l’Union Africaine de valoriser la culture afin de permettre à l’Afrique d’exprimer son dynamisme et de faire montre de l’énergie vitale de ses peuples.

Cette journée est un hommage à l’Afrique, le berceau de l’humanité. « Au-delà de l’héritage commun, l’africanité constitue une destinée partagée, une fraternité dans la lutte de libération et un avenir commun qui doit être assumée par tous, en vue d’être maîtrisée. C’est pourquoi, cette africanité mérite d’être célébrée, au moins une fois chaque année », a indiqué Alafé Wakili, président du comité de la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA).

La culture comme levier de la paix

 

Cette journée du 24 janvier inscrite au calendrier de l'UNESCO à l’occasion de sa 40e session de la Conférence générale en 2019, célèbre annuellement, non seulement la culture africaine dans son entièreté, mais également l’histoire, les coutumes, les valeurs, les traditions africaines. Elle rend hommage à l’Afrique, berceau de l’humanité à travers les nombreuses cultures vivantes du continent et les promeut comme un levier efficace au service du développement durable, du dialogue et de la paix. Étant dynamique, elle actualise et participe à la compréhension du monde, qu’il soit le monde ancien, le monde actuel et le monde à venir.

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En Côte d’Ivoire, l’édition 2025 de la JMCA, placée sous le haut patronage du Premier ministre Robert Beugré Mambé, la présidence de Françoise Remarck, la ministre de la Culture et de la Francophonie et sous le parrainage du ministre Mamadou Touré, Président du Conseil régional du Haut-Sassandra, a choisi pour thème : « Paix, Culture, Cohésion et Sécurité sociale ». Pour Alafé Wakali, ce thème vise à « souligner le rôle essentiel de la culture dans la construction d’une société réconciliée avec elle-même, une société de partage et de solidarité ». C’est pourquoi, il estime que la JMCA Daloa 2025 est une occasion qui « nous est offerte pour nous engager davantage au service de la culture, de la cohésion sociale et de la paix », a-t-il souligné. Cependant, il a insisté que les collectivités locales s’approprient cette journée pour célébrer et promouvoir leurs diversités culturelles, gage de cohésion.

« Je me réjouis tout particulièrement du retour du Tam-Tam parleur Atchan Ayekoye, un trésor de notre patrimoine culturel. Cet événement symbolise la bonne coopération entre la France et la Côte d’Ivoire dans la restitution des biens culturels africains. Je forme le vœu que cet exemple ouvre la voie au retour de tous les biens culturels africains dispersés à travers le monde. »

Le « Tohourou » et le pays Bhetè à l’honneur

Au-delà du 24 janvier, la culture est une identité et actrice de la modernité. Le Secrétaire Général adjoint 2 de la Préfecture, Yaya Bamba représentant le Préfet de région, n’a pas manqué de souligner les valeurs de la culture avant d’inviter les populations à s’approprier cet évènement mondial.

Outre les allocutions et communications, la place publique de Lobia où se tient la 6e édition de la JMCA, a refusé du monde. Les populations autochtones et allogènes n’ont pas voulu se faire raconter l’évènement. Vêtues de plus beaux apparats et costumes des différentes régions, les communautés ont fait une parade. Les danses traditionnelles étant à l’honneur, les troupes de danse, « les petits danseurs de Daloa », « les petits danseurs d’Issia », ainsi que la danse initiatique « Panthère » de Zoukougbeu, ont tenu le public en haleine. Le clou a été la prestation du grand chansonnier, le Tohourou Blé Wandji, du village de Zah.

La JMCA est née de la volonté d’un grand Africain, un amoureux de l’Afrique et de ses cultures : Ayité Dossavi. Son engagement et sa vision ont permis de faire de cette journée, un moment de réflexion, de reconnaissance et de célébration avec le soutien de l’UNESCO et de l’Union Africaine.

Joël Dally

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