
Cette dotation, qui s’inscrit dans une volonté de moderniser les outils de contrôle et de régulation du secteur minier, marque un tournant dans la stratégie nationale. Le modèle choisi, le DJI Mavic 3 Enterprise, est équipé d’un capteur CMOS 4/3, d’un zoom hybride 56x, d’une autonomie de 45 minutes et d’un système de géolocalisation RTK ultra-précis, garantissant une surveillance optimale même dans les zones les plus enclavées.
« Ces drones vont changer la donne dans notre action quotidienne », s’est réjoui Kouadio Kouamé Parfait, directeur régional des Mines de Soubré, saluant une avancée technologique majeure au service de la bonne gouvernance du secteur.
Outre la détection rapide des sites d’orpaillage clandestins, ces outils permettront de cartographier les zones minières en temps réel, d’évaluer les volumes extraits et de planifier des interventions ciblées, réduisant ainsi les pertes économiques et les atteintes à l’environnement.
Dans son adresse, le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly a réaffirmé la volonté de l’État ivoirien d’éradiquer l’orpaillage illégal et de bâtir une filière aurifère structurée. Il a dénoncé l’existence de réseaux criminels opérant dans l’illégalité, tout en annonçant des discussions avancées avec des raffineries accréditées par le Conseil mondial de l’or, en vue de garantir la traçabilité de l’or ivoirien, dans le respect des normes environnementales et de transparence.
L’objectif affiché par les autorités est ambitieux : faire de la Côte d’Ivoire, d’ici 10 ans, le premier producteur d’or du continent africain. Une ambition portée par trois leviers essentiels : l’intégration technologique, la responsabilité environnementale, et la valorisation équitable des ressources naturelles au profit des populations locales.
Avec cette initiative, la Côte d’Ivoire envoie un signal fort à l’ensemble des acteurs du secteur minier et de la sous-région : l’heure est venue d’associer innovation, transparence et souveraineté dans l’exploitation de ses richesses.