En effet, Valentin Diby, président de la JPDCI urbaine, avait annoncé une conférence de presse ce lundi 18 août 2025 au siège du parti. Objectif : tirer la sonnette d’alarme et interpeller les « grands sages » du PDCI sur leur silence assourdissant après l’arrestation de plusieurs jeunes militants. Mais, surprise ! Alors que journalistes et sympathisants convergeaient vers Cocody, un contre-ordre tombe : la conférence est annulée. Non pas par choix, mais parce que les portes du siège lui ont été purement et simplement fermées.
Pire encore, selon nos informations, il aurait été intimé à Valentin Diby de suspendre toute initiative visant à « réveiller » des cadres trop occupés à défendre leur fauteuil pour prêter attention à la jeunesse. Comme pour enfoncer le clou, la direction du parti s’est empressée de publier un communiqué : désormais, toute sollicitation d’une salle devra être précédée d’un courrier officiel. Une belle trouvaille bureaucratique pour éteindre la contestation.
Cette scène, qui frise la comédie, illustre le climat de défiance grandissant entre une base de plus en plus impatiente et une direction accrochée à son silence… et à ses privilèges. Les partisans de Tidjane Thiam, installés aux commandes, sont de plus en plus accusés d’étouffer toute voix discordante.
En somme, la « maison du père fondateur » ressemble aujourd’hui à une forteresse où l’on distribue les clés au compte-gouttes. Pendant que la jeunesse tape à la porte, la direction préfère verrouiller. Mais qu’on se rassure : au PDCI, la démocratie interne existe bel et bien… à condition d’envoyer un courrier timbré, en bonne et due forme.
Yacouba DOUMBIA
