Économie

Construction du nouveau marché gouré d’Adjamé : les souscriptrices réclament la libération de leurs camarades

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Kouan Lou Ponan (t-shirt noir), présidente de la COMAGOA a fustigé le fait que le marché ne soit pas livré à ce jour (ph: Aboubacar Cidiq)
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Les adhérentes à la Coopérative des marchés Gouro d’Adjamé (Comagoa) ont manifesté, le samedi 26 avril 2025 devant le site en construction.

Samedi 26 avril 2026, le site du nouveau marché gouro d’Adjamé est fermé. L’entrée est en ébullition. C’est aux environs de 11h, que les femmes souscriptrices aux magasins et étagères de ce centre commercial encore en travaux ont décidé de faire une marche. Ustensiles de cuisine, sifflets, tout y était pour se faire entendre et crier leur mécontentement. Avec en chœur le slogan, « on ne veut pas de Richard. On veut notre marché », pour désigner le promoteur. Ce dernier a porté plainte contre 4 membres du Conseil d’administration de la Comagoa. Ce qui engendré l’arrestation du Directeur général, l’informaticien, le comptable et l’inspecteur, le   9 avril 2025. « Nous sommes fatiguées. Nous voulons notre marché. A quel moment nous allons construire nos immeubles. Les travaux ont été lancés, cela fait 4 ans. Il faut qu’on ouvre le site pour que nous ayons accès », s’écriait dame Delphine, la cinquantaine révolue.

Notre marché a été le 1er vivrier de Côte d’Ivoire

Kouan Lou Ponan, présidente de la COMAGOA a fustigé le fait que le marché ne soit pas livré à ce jour. « Notre marché a été le 1er vivrier de Côte d’Ivoire. Il est resté longtemps en retard de par la faute de Richard. Je ne veux pas de lui dans notre marché. Son contrat est arrivé à expiration. J’ai dénoncé cela et il a fait arrêter nos 4 enfants. Je ne veux plus qu’il continue les travaux. Cela fait 4 ans que la construction a démarré. Le marché devrait être livré en 2 ans.18 mois pour la construction du marché et 6 mois pour l’installation des commerçants. Jusqu’aujourd’hui, les travaux ne sont pas encore terminés. Les enfants ont été arrêtés à 5h du matin. Cela fait 3 semaines qu’ils sont en prison », s’est-elle indignée. La vice-présidente, Affo Thérèse a dénoncé la promesse non tenue « de Richard qui devrait remettre le montant d’un milliard FCFA aux membres des coopératives ».

« Nous sommes-là pour dire à Richard, tant qu’il se comportera de cette manière, en tant que notre partenaire, nous n’allons plus discuter avec lui et qu’il fasse libérer les agents de notre administration », a réclamé Irié Justine, représentante de la Secrétaire générale de la Comagoa.

Ces femmes déboussolées ont appelé l’implication dans cette affaire du président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, Zoro Bi Epiphane qui fait partie de la communauté gouro.

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Diffamation dans l'affaire 

Le DG de la coopérative, le DAF et deux autres individus qui font la diffamation

Contacté par téléphone, le service de communication de l’entreprise Dipimo a expliqué que les arrestations ont été faites suite à une plainte pour diffamation. Le directeur général et le DAF de la COMAGOA ont reçu à ce jour 163 millions F CFA. « Il y a eu plusieurs conférences de presse organisées par ces personnes-là. Où elles accusaient l'entreprise Dipimo de n'avoir rien donné depuis le projet a commencé.  Et que Dipimo a détenu l'agent des femmes et autres.  Apparemment, c'est ce qui a conduit et qui sont venus faire des dégâts devant le bureau.  Jusqu'à ce que le maire prenne un arrêté et fermer le chantier. Quand le maire a pris l'arrêté pour venir fermer le chantier, nous, on ne s'est pas laissé faire.  Je suis parti au Parquet, pour prendre un soit-transmis. Nous avons porté plainte contre 4 personnes.  Le DG de la coopérative, le DAF et deux autres individus qui font la diffamation. Il y a Poné Bi et un autre qui s'appelle Barthelemy.  Les deux, ils font le tour de tous nos partenaires pour dénigrer le projet. Ils sont allés faire la diffamation auprès de nos partenaires.  Jusqu'à ce que mes partenaires nous saisissent et viennent déposer les preuves des documents qu'ils ont déposé chez tous nos partenaires.  Le DG, le DAF, eux, ils ont reçu 163 millions FCFA. Aujourd'hui, ils ne reconnaissent pas recevoir ces montants-là.  Donc, moi, j'ai déposé mes preuves. On a demandé une confrontation et ils ne sont pas venus. Ils ne sont pas venus, jusqu'à ce qu’on les convoque plusieurs fois.  Ils ne sont pas venus. Donc, le procureur a demandé leur arrestation », tels sont les dires de Koffi Yao Richard reçus par note vocale par le biais d’Arsène Lohouré.

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Pour rappel, les travaux du nouveau marché gouro d’Adjamé ont été lancés en 2021.

Bema Bakayoko

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