
Ses avocats ont voulu faire croire à l’opinion que cette instance onusienne leur avait donné raison. Mais la vérité, désormais consignée noir sur blanc, vient de tomber comme un couperet.
Dans une correspondance officielle datée du 29 juillet 2025, le Comité des droits de l’homme a formellement rejeté la demande de mesures provisoires introduite par les représentants de Thiam. Autrement dit, il n’y a aucune injonction faite à l’État ivoirien pour rétablir Thiam sur les listes électorales dans l’immédiat.
En lieu et place, le Comité, fidèle à son rôle de gardien des droits fondamentaux, a simplement rappelé à l’État ivoirien qu’il doit garantir à tout citoyen la liberté d’opinion et d’activité politique conformément à l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Ce qui, dans le cas de Thiam, est déjà le cas : le PDCI-RDA, qu’il préside, continue de fonctionner librement, organise des meetings, et prend part au débat public. Il n’est ni empêché, ni bâillonné.
Tentative de manipulation médiatique
Malgré la clarté du document onusien, les avocats de Thiam ont voulu travestir le contenu de cette décision, en la présentant comme un désaveu contre l’État ivoirien. En réalité, aucune décision de fond n’a encore été rendue. Le Comité a expressément indiqué qu’il se prononcera au plus tôt en janvier 2026, une fois les observations officielles de l’État reçues et analysées. La procédure est encore à son stade préliminaire.
Ce nouvel épisode confirme ce que beaucoup d’observateurs dénoncent depuis plusieurs mois : la propension de Tidjane Thiam à travestir la vérité, à instrumentaliser les institutions internationales pour alimenter un récit de persécution, et surtout, à contourner les règles nationales pour se faire passer pour un martyr politique.
Yacouba DOUMBIA
Journaliste.