
Ce classement fait de la Côte d’Ivoire, le deuxième pays de l’Afrique de l’Ouest ayant un indice de développement humain le plus élevé, juste derrière le Ghana. Comparaison n’est certes, pas raison, mais le Nigéria, l’une des premières puissances économiques de du continent avec l’Afrique du Sud, est derrière la Côte d’Ivoire à la 164e place. Ce classement, si besoin en était encore, vient remettre au cœur du débat, le caractère social du développement sous Alassane Ouattara. Certains tenants de l’opposition ivoirienne, en l’occurrence le président du PDCI-RDA, a fait de ce sujet, l’axe de sa communication depuis son intrusion sur la scène politique ivoirienne. N’étant pas n’importe qui et ayant travaillé dans des structures de renom comme le groupe anglais Prudential et le géant bancaire Crédit suisse, Tidjane Thiam, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait fini par cristalliser le débat politique autour de cette question de l’IDH, faisant croire que le développement dont on parle tant sous Alassane Ouattara, serait un mirage avec des populations qui tirent le diable par la queue.
Depuis lors et pour paraphraser l’ancien président du Conseil constitutionnel, feu Koné Mamadou, même ceux qui n’ont que pour seul diplôme, leurs extraits de naissance, évoquent l’IDH dans leurs diatribes contre la gouvernance Ouattara. Comme nous l’avions titré dans notre édition du vendredi 9 mai 2025, ce rapport du PNUD vient clore le débat sur le niveau du développement humain en Côte d’Ivoire. Malheureusement, là où l’on attendait une réaction de la part de ceux qui avaient fait de l’IDH, le cœur de leur argumentaire politique, c’est le silence radio. Cette posture des tenants de l’opposition ivoirienne nous ramène à la célèbre phrase de Georges Clémenceau, reprise en chanson par l’artiste burkinabè Smarty : « Travaille en silence, le succès fera le bruit à ta place ». Depuis ce débat malsain et politiquement orienté sur l’IDH, jamais, l’on a entendu la moindre réaction de la part du président Alassane Ouattara, même quand il a été snobé par des politiciens de seconde zone qui ont mis en doute ses capacités à relever les économies en difficulté. Or, pour apprécier le niveau des avancées sociales en Côte d’Ivoire, point n’est besoin de sortir de Science Po, d’Oxford, de Harvard, encore moins de MIT.
Le taux d’électrification qui frôle les 100%, l’adduction en eau potable de la plupart des localités, les nombreuses routes bitumées, la revalorisation des salaires, la CMU, le prix record du cacao jamais pratiqué dans le pays, le nombre d’universités qui est passé de 3 à 9, en moins de 15 ans, les nombreux CHU, CHR et établissements sanitaires de premier contact, les créations d’emplois et de financements de projets, sont autant de résultats qui font le bruit du succès des progrès sociaux en Côte d’Ivoire. Ce dernier classement sur l’IDH vient, à nouveau, faire mentir le président du PDCI-RDA qui croyait avoir trouvé le tendon d’Achille de la gouvernance Ouattara. Et comme cela ne suffisait pas, sa référence qui est le Sénégal, est loin derrière la Côte d’Ivoire à la 169e place. Au regard de tous ces faits, l’on peut dire par décence qu’il il y a des gens qui ne doivent plus parler dans le débat politique en Côte d’Ivoire, quand on aborde la question du développement. Et c’est le cas de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA qui commence, d’ailleurs, à faire face à la dure épreuve de la cohérence et du minimum d’honnêteté en politique.
Après son passage à la tête du Crédit suisse qui lui vaut d’être déifié par ses contempteurs, Tidjane Thiam veut se tailler un profil à la Ouattara, pour espérer gagner l’estime des populations qui ont compris aujourd’hui que la politique politicienne n’a plus sa place en Côte d’Ivoire. Malheureusement, il s’y prend de la plus mauvaise des manières, en manipulant malicieusement les agrégats économiques pour se faire passer pour le messie tant attendu en Côte d’Ivoire. Dans le langage de la rue à Abidjan, l’on dirait que c’est du ‘‘Pkaflotage intellectuel’’, pour simplement signifier que le président du PDCI-RDA est dans l’enfumage. Aujourd’hui où il est devenu très prolixe dans les débats sur les réseaux sociaux, très loin de la Côte d’Ivoire, tous les Ivoiriens attendent la réaction de Tidjane Thiam sur le dernier classement sur l’IDH. Il pourrait certainement trouver des points sur lesquels ergoter, mais les Ivoiriens connaissent désormais le caractère social du développement. Le dernier classement sur l’IDH n’est que la reconnaissance de ce travail abattu en silence par Alassane Ouattara et son équipe. Les autres peuvent donc continuer de bavarder, mais notre pays avance et c’est là le vrai point.
Bernard KRA