
En effet, le climat préélectoral semble exacerber les dérives numériques, nourrissant la peur et la confusion au sein de la population.
Dernier exemple frappant : une rumeur totalement infondée annonçant une évacuation sanitaire du Président de la République a envahi la toile, semant le trouble. Face à cette situation préoccupante, la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), bras technique de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), est rapidement intervenue.
L’auteur de cette fausse information, identifié comme E.G.A.H., a été interpellé. Fait aggravant, l’enquête révèle qu’il avait déjà diffusé une autre rumeur annonçant à tort le décès d’un gendarme dans un contexte sensible.
Des sanctions lourdes pour des actes graves
Selon l'article 65 de la loi n°2013-451 sur la cybercriminalité et l'article 372 du Code Pénal, la diffusion de fausses nouvelles faisant croire à une menace ou une situation de crise est sévèrement punie :
6 mois à 2 ans d’emprisonnement
1 à 5 millions de FCFA d’amende
Ces sanctions s’appliquent aussi à toute personne diffusant une fausse information via un système d’information, qu’elle évoque un sinistre ou une urgence imaginaire. Le mis en cause a donc été déféré devant le parquet, conformément à la législation en vigueur.
Réseaux sociaux : outil puissant ou bombe à retardement ?
Ce cas est un rappel poignant : nous avons tous une responsabilité citoyenne dans l’usage des réseaux sociaux. Avant de partager une information, la vérification est impérative. Car propager une rumeur, c’est : Participer à la désinformation ; Mettre en danger la paix sociale ; S’exposer à des poursuites judiciaires. En définitive, la liberté d’expression ne doit jamais devenir un prétexte à la manipulation.