
Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août 2025, le quartier dit “sapeur-pompier” à Yopougon a été le théâtre de graves actes de vandalisme. Une douzaine d’individus encagoulés armés de pierres et d’objets contondants ont mis le feu à un bus de transport en commun et détruit un véhicule de la Police nationale. La scène, d’une extrême violence qui semblait avoir été minutieusement préparée, a plongé les riverains dans un climat de psychose et d’incompréhension.
Face à la gravité des faits, la réaction des forces de l’ordre ne s’est pas fait attendre. Selon une source proche de l’enquête, jointe par lavenir.ci, plusieurs suspects ont été interpellés tôt dans la matinée du samedi 2 août. « Nous en avons pris. Les auditions se poursuivent pour remonter aux donneurs d’ordre. Les jeunes sont en train de passer à table », a confié cette source sous couvert d’anonymat. L’enquête s’oriente désormais vers l’identification des instigateurs et potentiels commanditaires.
Ces actes de vandalisme interviennent dans un contexte politique marqué par des menaces de l'opposition. La veille, les autorités avaient interdit une marche annoncée par le front commun PDCI – PPA-CI pour le 2 août. Cette manifestation, initialement prévue sur le Plateau à partir de Treichville, a été interdite par le préfet. Par ailleurs, plusieurs leaders politiques locaux avaient récemment multiplié les tournées dans la commune de Yopougon. Ces activités politiques, pourraient-elles avoir influencé les événements ? Pour l’heure, aucune corrélation n’est établie, mais les enquêteurs ne négligent aucune piste.
Yacouba DOUMBIA