Faits divers

Korhogo : un marabout interpellé pour plusieurs enlèvements

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Le mobile de tous ces actes de D.S est l’argent et le sang (ph:dr)
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Un marabout est soupçonné d’assassinat de plusieurs personnes à Korhogo. Il a été interpellé par la Brigade des recherches.

D.S est un marabout qui effectue ses activités à Korhogo. Il a expliqué comment il a perpétré des actes sur certains de ses clients. 
Il a été interpellé à la suite de la disparition d’Alamory, portée par son compagnon D.M. Aussitôt, une enquête est diligentée par les agents de la Brigade des recherches. Les fouilles mènent à Vavoua. Une équipe s’y rend discrètement. Sur place, l’homme est arrêté sans un mot.

En salle d’audition, il nie. Puis ses yeux se baissent, sa voix change :

— « Oui… je l’ai tué. »

Il raconte alors  froidement son forfait. Pendant que D.S se lavait, il l’a frappé d’un coup de houe, avant de cacher le corps sous des feuillages.  Guidés par le suspect, les hommes de la BRI de Korhogo ont découvert le cadavre, déjà rongé par le temps. La famille confirme.  c’est bien lui.

Le lendemain, une dame au nom de  C S franchit la porte de la BRI. Elle déclare que son mari est parti avec D S le marabout il y a trois mois… et n’est jamais revenu. Confronté, le marabout avoue encore. 
 « Je l’ai assommé… le corps est sur la route de Ferké, », a-t-il expliqué. 

La dépouille avait été  retrouvée en juin à cet endroit et attendait toujours un nom. Elle vient d’en trouver un.

Pressé par les questions, D S le marabout lâche une liste : 
- Coulibaly Zietigui Zoumana,
-  Koné Zie Moussa, 
- Ouadraogo Ibrahim, 
- Sangaré Mory, 
- Ouattara Ngolo Souleymane, 
- Ouattara Salimata ( Une Dame )  Tous disparus. Tous morts.

Les corps sont retrouvés en brousse, en décomposition. Les familles les identifient un à un grâce aux vêtements.

Le mobile de tous ces actes de D.S est  l’argent et le sang.

— « Parfois pour leurs motos, leur argent, leurs téléphones. Parfois pour le sang. »

Sur Zoumana : 250 000 francs CFA. 
Sur Mory : 150 000 franc CFA 
Et pour Salimata, l’aveu est glaçant :
— « J’ai pris son sang… et coupé ses parties intimes pour les envoyer au Burkina Faso. »

Le marabout  a été conduit au Parquet de Korhogo où il répondra de ses actes. 

Bema Bakayoko