Selon le Mouvement/Armée de libération du Soudan, groupe rebelle contrôlant la région. Ce drame s’inscrit comme l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de l’histoire récente du pays.
Un village effacé du paysage
« Le village a été complètement rasé », déclare le groupe rebelle dans un communiqué glaçant. Les premières informations font état de la disparition totale des habitants. Une seule personne aurait survécu. Des images diffusées par le média Marrah Mountains montrent une étendue de terre aplatie, encadrée par des chaînes montagneuses, où des survivants fouillent les décombres dans l’espoir de retrouver des corps.
Al-Amin Abdallah Abbas, agriculteur dans la région, témoigne : « Le village et ses habitants ont disparu. C’est une tragédie sans précédent. »
Un désastre aggravé par le contexte
Ce glissement de terrain survient dans un pays déjà ravagé par une guerre civile. Depuis avril 2023, les affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide ont plongé le Soudan dans le chaos. Le Darfour, en particulier, est devenu une zone quasi inaccessible pour les organisations humanitaires. Médecins sans frontières parle d’un « trou noir » humanitaire, où des communautés entières sont coupées du monde.
Appels à l’aide et mobilisation
Face à l’ampleur du drame, le Mouvement/Armée de libération du Soudan a lancé un appel urgent à l’ONU et aux ONG internationales pour récupérer les corps et venir en aide aux survivants. Le Conseil souverain à Khartoum a exprimé sa « profonde tristesse » et assuré que « toutes les ressources possibles » seraient mobilisées pour soutenir la région.
Une tragédie révélatrice
Ce glissement de terrain, provoqué par des pluies torrentielles, met en lumière la vulnérabilité du Soudan face aux catastrophes naturelles, exacerbée par l’instabilité politique et les conflits armés. Alors que les pluies saisonnières s’intensifient chaque année, les infrastructures fragiles et l’isolement de certaines régions rendent les secours quasi impossibles.
Dans les montagnes de Marrah, la terre a parlé. Et elle a emporté avec elle mille vies, dans le silence assourdissant d’un pays en guerre.
