
Selon Iouri Ouchakov, conseiller du président russe, la discussion s’est révélée « franche et constructive », ouvrant la voie à de possibles avancées diplomatiques sans pour autant effacer les divergences profondes.
Un échange solennel marqué par l’histoire
Dès l’ouverture de la conversation, Vladimir Poutine a tenu à saluer la fête nationale américaine en soulignant les liens historiques entre la Russie et les États-Unis. Rappelant la coopération entre les deux nations lors de la guerre d’indépendance, de la guerre civile et des deux guerres mondiales, le président russe a tenté d’ancrer l’entretien dans une atmosphère de respect mutuel et de reconnaissance historique.
Un dialogue sur l’Ukraine qui révèle des lignes rouges
Très vite, le cœur de l’échange s’est déplacé vers la guerre en Ukraine. Bien que Donald Trump ait exprimé son souhait d’un arrêt rapide des hostilités, Vladimir Poutine a réitéré fermement l’objectif russe de ne pas renoncer aux buts initiaux de son opération militaire. Ainsi, malgré la volonté affichée d’ouvrir des négociations, Moscou reste inflexible sur ses priorités stratégiques.
Une diplomatie prudente et bilatérale
Aucun calendrier de négociations n’a été annoncé, notamment concernant Istanbul, souvent cité comme lieu de médiation. Le ton adopté par Ouchakov semble indiquer une approche bilatérale rigoureuse : « ces discussions resteront strictement bilatérales entre Moscou et Kiev », a-t-il précisé.
Autres dossiers brûlants : Moyen-Orient, valeurs traditionnelles et dialogue culturel
En parallèle, l’entretien a exploré les tensions au Moyen-Orient, notamment sur les dossiers iranien et syrien. Poutine a souligné la nécessité d’un règlement politique, une déclaration qui s’inscrit dans une rhétorique de stabilisation régionale. Fait notable : les deux leaders ont évoqué un projet singulier d’échange de films promouvant des « valeurs traditionnelles partagées », une tentative étonnante d’allier diplomatie à culture. Bien qu’aucune rencontre en personne ne soit prévue pour le moment, « l’idée est dans l’air », selon Ouchakov.
Un canal ouvert, malgré les incertitudes
L’appel, ponctué d’échanges directs et d’engagements mesurés, témoigne d’un canal de communication toujours actif entre Moscou et Washington. Comme l’a souligné Ouchakov avec une touche d’humour : « impossible de dire qui a raccroché en premier, Poutine ou Trump… mais ce sont les traducteurs qui ont raccroché en dernier ».