
Lors d'un entretien télévisé diffusé mardi, le président russe a déclaré qu'il était disposé à négocier avec l'Ukraine alors que le conflit va entrer ce mois-ci dans sa troisième année consécutive. Mais le chef du Kremlin ne veut pas négocier avec le président Zelensky qu'il estime illégitime.
"S'il existe un désir de négocier et de trouver une solution de compromis, que n'importe qui mène ces négociations", a précisé Vladimir Poutine. "Mais du point de vue de la signature des documents, ici, bien sûr, tout doit être fait pour que les avocats confirment la légitimité des personnes qui seront autorisées par l'État ukrainien à signer ces accords."
Pour lui, le mandat de M. Zelensky a expiré. Mais comme selon la constitution, la guerre interdit toute élection tant que la loi martiale ukrainienne reste en vigueur, le président en fonction demeure donc en place.
"On peut négocier avec n'importe qui, mais comme il est illégitime, il n'a pas le droit de signer quoi que ce soit. Mais s'il veut prendre part aux négociations, je désignerai les personnes appropriées qui mèneront ces négociations", a-t-il indiqué le président russe à des journalistes russes.
Cette annonce de Poutine a suscité une réaction immédiate de la part du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a affirmé que Poutine semblait craindre ces discussions. Le président ukrainien a insisté sur la nécessité d'un accord global, et non pas d'un arrêt temporaire des hostilités qui permettrait uniquement à la Russie de reconstituer son arsenal.
Il a insisté sur le déploiement de troupes occidentales en Ukraine en tant que forces de maintien de la paix.
Joël DALLY