
En effet, le groupe Société Générale a officiellement annoncé la signature d’un accord portant sur la cession de l’intégralité de ses parts (58,08 %) dans sa filiale camerounaise, Société Générale Cameroun. Par conséquent, l’État camerounais, déjà actionnaire, renforcera sa position pour atteindre 83,68 % du capital de l’établissement.
Cette opération stratégique illustre clairement la volonté du gouvernement de consolider son contrôle sur l’une des principales banques du pays. En outre, selon les termes de l’accord, l’État reprendra non seulement l’ensemble des activités de la filiale, mais également la totalité des portefeuilles clients et du personnel. Autrement dit, le Cameroun s’approprie une structure bancaire complète et opérationnelle, sans discontinuité dans les services offerts.
Par ailleurs, la finalisation de cette transaction est prévue d’ici à la fin de l’année 2025. Toutefois, elle reste soumise à l’approbation des autorités compétentes, notamment la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC), ce qui représente une étape incontournable dans le processus de validation.
Du côté de la Société Générale, cette cession devrait avoir un impact positif sur ses indicateurs financiers. Selon ses projections, une amélioration d’environ 6 points de base de son ratio de solvabilité CET1 est attendue à la clôture de l’opération. Ce gain témoigne de la stratégie de recentrage du groupe sur ses priorités internationales.
En somme, cette reprise par l’État camerounais pourrait redéfinir les contours du paysage bancaire local, en lui insufflant une nouvelle dynamique portée par une vision nationale du développement économique. Le secteur financier camerounais semble ainsi entamer une nouvelle ère, guidée par une gouvernance renforcée et des ambitions souveraines affirmées.