
Considérée comme une menace pour la sécurité nationale, l’application est aujourd’hui dans le viseur de Moscou.
Une entreprise jugée « extrémiste »
Tout commence par l'appartenance de WhatsApp à Meta, une société officiellement qualifiée d’« extrémiste » par la Russie. En conséquence, les autorités russes perçoivent WhatsApp comme relevant d’une juridiction étrangère et « inamicale », justifiant ainsi leur volonté de durcir le ton.
D’après Anton Gorelkine, vice-président du comité de la Douma pour la politique de l’information, « il est temps pour WhatsApp de se préparer à quitter la Russie ». Ce constat sans appel marque un tournant dans les relations numériques entre le pays et les géants de la tech occidentale.
Refus de se conformer aux lois russes
En outre, WhatsApp n’a jamais pris de mesures concrètes pour se conformer aux exigences légales russes. Comme le souligne Anton Nemkine, membre du même comité, la plateforme refuse la localisation des données, ne possède aucune représentation officielle sur le territoire russe, et garde le flou total sur ses pratiques internes.
Selon lui, ces manquements constituent une « faille légale dans la sécurité nationale ». Chaque jour, des millions de Russes y échangent des données sensibles via une plateforme décrite comme « contrôlée par une entité hostile ».
Vers de nouvelles alternatives ?
Dans ce contexte tendu, deux alternatives émergent. D’une part, Max, le messager national ,semble destiné à prendre la relève. D’autre part, Telegram, déjà très populaire en Russie, conserve une bonne position à condition de respecter strictement les lois locales.