
Chef de file du principal parti d’opposition, il a été reconnu coupable de « diffusion de message à caractère haineux et xénophobe » et de « complicité de meurtre ».
Un verdict lourd, un symbole fort
Le jugement intervient dans le sillage du drame de Mandakao, survenu en mai dernier, où 42 personnes ont perdu la vie dans un conflit intercommunautaire. Selon les magistrats, les propos de Masra auraient contribué à attiser les tensions. Sa responsabilité dans l’engrenage meurtrier a été jugée suffisamment grave pour justifier une peine exemplaire.
Un procès sous haute tension
L’audience, suivie de près par les médias et les observateurs internationaux, s’est déroulée dans un climat tendu. Le parquet avait initialement requis 25 ans de réclusion, signe de la sévérité des accusations. Finalement, la peine prononcée reste l’une des plus lourdes infligées à un opposant politique ces dernières années.
Une opposition fragilisée
Cette condamnation pourrait bien rebattre les cartes du jeu politique tchadien. En neutralisant une figure centrale de l’opposition, le pouvoir en place renforce son emprise. Mais à quel prix ? Les partisans de Masra dénoncent une instrumentalisation de la justice et crient à la persécution politique.
Et après ?
La suite reste incertaine. Tandis que certains évoquent une possible mobilisation populaire, d’autres redoutent un climat de répression renforcée. Une chose est sûre : le Tchad entre dans une zone de turbulences, où la frontière entre justice et politique semble plus floue que jamais.