
Tandis que certains saluent son engagement humanitaire, d’autres dénoncent une dérive dynastique inquiétante.
Une succession qui interroge
Adut Salva Kiir prend la relève du Dr Benjamin Bol Mel, promu vice-président en février dernier. Jusqu’ici, elle dirigeait une fondation humanitaire à son nom, mais son entrée dans le cercle rapproché du pouvoir soulève des questions. En effet, cette nomination intervient dans un contexte où plusieurs enfants de figures historiques de la lutte pour l’indépendance ont été placés à des postes clés du gouvernement.
Des critiques en cascade
Les réactions ne se sont pas fait attendre. "Népotisme", "gouvernance par héritage", "création d’une dynastie" : les mots sont forts et traduisent une inquiétude croissante. Des organisations de la société civile s’alarment d’une marginalisation des compétences indépendantes, pourtant cruciales pour une gestion efficace du pays. Des activistes appellent Adut Salva Kiir à faire preuve de transparence et à placer l’intérêt public au cœur de ses priorités.
Un précédent déjà controversé
Ce n’est pas la première fois que le président est accusé de favoritisme familial. En novembre 2024, il avait déjà nommé son fils, Thiik Salva Kiir Mayardit, au poste de directeur exécutif adjoint du cabinet présidentiel. Une décision qui, à l’époque, avait déjà nourri les soupçons d’une volonté de concentration du pouvoir au sein du clan présidentiel.
Vers une gouvernance familiale ?
Alors que le pays peine à se relever de décennies de conflits, cette tendance à la personnalisation du pouvoir pourrait fragiliser davantage les institutions. Si certains y voient une stratégie de stabilité, d’autres redoutent une dérive autoritaire masquée sous les traits d’une dynastie politique.